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"Je t’emmène dans ta nouvelle demeure, c'est en plain milieu de la forêt, au moins niveau calme et tranquillité tu pourras pas demander mieux. Et puis quoi de mieux qu'une immense forêt pour ressentir encore mieux ta liberté aussi!"

Je suivais mon nouveau maître en marchant un peu difficilement, mon estomac me pesant affreusement. J'espère qu'à cette "nouvelle demeure" il aurait quelque chose contre les remontées, car, bien que je respirais déjà infiniment mieux que dans cette cage puante, l'odeur me suivait jusque dans la rue, si bien que les gens se tournaient pour voir d'où venait cette affreuse puanteur. Vivement que je sois propre... c'est tout ce qui m'importe à ce moment précis!

Et puis je réalisais, j'étais dehors, toujours émerveillée, et je suivais un maître qui m'avait l'air de ne me vouloir aucun mal. Je n'avais pas encore tout à fait confiance, mais je sentais que je pourrais la lui accorder vraiment lorsqu'on se connaîtra réellement. Enfin, mon sourire radieux malgré mon état devait lui montrer à quel point j'étais déjà heureuse qu'il m'aie sortie de là.

La foule m'oppressait, mais ça n'était rien à côté d'une cage, je la fendais en suivant Kaito, ne perdant pas de vue sa tignasse, vint un moment où je chopais son bras et passais devant en lui adressant un sourire qu'il devait être surprenant de voir aussi sincère après ces années de confinement, eut-il fait place à la folie si j'avais été n'importe qui d'autre que moi. Ma main se refermait autour de son bras et je le tirais derrière moi joyeusement.

"ça va... Je sais par où est la forêt!"

Puis je me mis à rire. Pour la première fois depuis des lustres, je me mis à rire vraiment. Pas nerveux, pas de sarcasmes, mais un tout petit rire de joie qui trahissait mon état d'esprit. J'imagine que ça devait le rassurer, au moins compenser pour la somme qu'il avait dépensée pour m'acheter. On n'achète pas une hybride pour la rendre malheureuse.

Mon estomac protesta encore, et je riais après m'être retenue de gerber.

"Allons, vite! J'ai hâte de voir comment c'est chez toi!"

Il y avait encore une chose qui me gênait, c'était ce collier métallique que le vendeur m'avait laissé. J'espère qu'il fera quelque chose pour m'aider à le retirer, c'est que ça gratte terriblement, cette saleté! Mais je n'y pensais pas pour le moment, occupée à écarter un peu brusquement les gens de la foule pour me diriger vers la forêt, tenant fermement le bras de Kaito.