AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

Contexte
Il y a de cela très longtemps, dans les temps oubliés par la civilisation d'aujourd'hui, vivaient deux races ; les humains et les hybrides. Contrairement à ce que vous pensez et à ce que les scientifiques affirment, les hybrides ne sont pas leurs créatures. Seul les animorphes, créature animale humanoïde qui ne peut prendre forme humaine, le sont. La paix et l'harmonie régnaient en maîtres sur ces terres paisibles qui n'avaient jamais connus la guerre ni le désespoir. Toutefois, cette utopie n'empêcha pas la curiosité des scientifiques de s'accroître considérablement et malheureusement, ils ne s'attendaient pas à ce que leurs recherches prennent un tournant désastreux.

Annonce
06/11/12 - Nouveau système de points installé.
05/11/12 - Installation du nouveau design.
31/10/12 - Fin du recensement et suppression des membres inactifs.
XX/XX/XX - blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla blabla
Nos Best Pompotes

Staff


SADNESS
fondat'
MP

Mon image

LUCY
Admin'
MP

Mon image

KAINE
Modo'
MP

Mon image

EZEKIEL
Modo'
MP

Mon image
Plus ?
Les mémos de l'heure

Vous pouvez maintenant faire vos demandes ICI
Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins - Pseudo

Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins - Pseudo

Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins - Pseudo

Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins - Pseudo

Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins Potins - Pseudo

Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥
Eledhwen Elbereth

Feuille de personnage
Maître/Hybride de: Lenalee Ishikawa
Amour:
Pouvoir: sublimation
Eledhwen Elbereth

Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥

Nombre de messages : 33
Pépites : 50
Date d'inscription : 17/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyMer 19 Sep 2012 - 14:28

Jamais deux... farces... sans une troisième. Voilà quelle était l'état d'esprit d' Eledhwen en quittant la boutique, en ce début d'après midi. Mais attention : de gentilles petites farces... La première arriva peu après l'aube, quand l'estomac de plusieurs esclaves se sont mis à gronder. Il faut dire que la veille, le marchand leurs avait donné leurs repas assez tôt pour sortir faire la fête et comme il s'était amusé jusqu'aux petites heures de la matinée, il était directement revenu à la boutique, pour s'affaler sur le sofa de son bureau. Ce fut donc un homme ronflant et embaumant la pièce d'odeur d'alcool et de cigarettes froides qu' Elly découvrit. À moitié sur le canapé, à moitié par-terre. Résultat, le bonhomme se retrouva avec une main dans une bassine d'eau et une sylphide en train de lui souffler dans la figure, pour qu'il se réveille. Ce qui, bien évidemment, arriva plus vite que prévus quand on connait les effets d'une main dans l'eau, quand on dort... Eledhwen fut alors aussitôt traité de différents noms d'oiseaux avant d'être privée de petit-déjeuner. Mais qu'à cela ne tienne, au moins les autres furent servis.

La seconde bêtise ? Oser rompre l'ennui en allant faire peur au vendeur ! Ce dernier, toujours somnolant à cause de sa soirée, était tranquillement entrain de lire son journal quand Elly passa sa tête au-travers des pages, en grimant le visage qu'aurait un fantôme. L'homme sauta bien évidemment en l'air, avant de fendre l'air de ses bras, dans l'espoir vainc de toucher l'impalpable jeune farceuse. Autant dire qu'il avait hâte que quelqu'un achète cette empêcheuse de se détendre en paix ! Ce qu'il ne se priva pas de lui dire, en vociférant, tandis que la demoiselle, fière comme un paon, retournait à sa cellule/cage. Cette place si barbante, sans lecture, sans animation, sans... non : avec un voisin toussant comme s'il allait finir par cracher ses poumons par la même occasion. Elle eut beau appeler le patron des lieux pour le lui faire remarquer, il ne voulait rien entendre. Sa seule préoccupation étant de profiter de cette après midi pour faire une sieste.

C'est ainsi qu' Eledhwen profita de ce long somme pour commettre sa troisième évasion. Promettant de revenir dès que possible à son voisin d'infortune, notre sylphe traversa les murs de la boutique, déambula dans les rues pour arriver jusqu'à l'hôpital où, elle l'espérait, elle trouverait un dispensaire. Car mine de rien : elle n'avait pas un sous en poche... Hélas, pas de dispensaire. Et comme la réceptionniste lui avait dit « pas d'argent, pas de médicament ». Mais c'était mal connaître la demoiselle qui fit mine de sortir de l'hôpital pour y retourner en passant par un mur au hasard, espérant ne pas tomber où il ne fallait pas. Première fois : mauvaise pioche. Elly arriva dans un placard à ballets où ne se trouvaient que des draps propres, des paniers à linges usagés et des produits d'entretien. *Pas sûre que de la javel aide mon ami... sauf s'il veut mourir* pouffa-t-elle en ressortant par où elle était venue. Seconde fois : autant dire qu'elle en sorti à la vitesse grand V en tomba nez à dos avec quelqu'un installé, fort peu élégamment, sur le trône d'usage commun, où personne ne peut aller à votre place : le bien nommé WC ! Néanmoins, elle ne partit qu'après s'être rapidement excusée du dérangement, à moitié hilare, sans pour autant oser regarder la personne qu'elle avait ainsi perturbé en pleine poussée.

Restait donc à espérer que la troisième fois serait la bonne. *Un couloir peut-être ? Oh allez oui, un couloir, ou des escaliers* fermant les yeux, Elly traversa donc, une nouvelle fois, un mur de l'hôpital, inspirant profondément avant d'ouvrir les yeux et de découvrir.... la suite, au prochain épisode !


Dernière édition par Eledhwen Elbereth le Lun 26 Nov 2012 - 15:36, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥
Dolocan Mriswitt

Feuille de personnage
Maître/Hybride de:
Amour:
Pouvoir: Camouflage Caméléon
Dolocan Mriswitt

Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥

Nombre de messages : 30
Pépites : 50
Date d'inscription : 08/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyJeu 20 Sep 2012 - 7:51

La matinée était passée comme une charrette arnachées de chevaux enragés … beaucoup trop vite. Déjà le soleil quittait son zénith et commençait sa longue descente vers le couchant. Bien sur, il ne l'atteindrait pas avant de nombreuses heures et cela laissait tout son temps à Dolocan pour se livrer à quelque nouvelle activité, légale ou non. Ayant déjà passé la matinée à escroquer des joueurs de cartes dans son comptoir favori, c'était pourtant lui qui s'était fait plumer, et en beauté ! Une magnifique paire d'As cachée dans sa manche, il ne les avait pas sortit suffisamment tôt et l'autre en avait sûrement profité pour faire de même. On ne pouvait pas avoir autant de chance au jeu. Mais comment accuser l'autre de tricherie lorsque l'on était soi même un incommensurable tricheur ?

C'est donc la bourse légère, pour ne pas dire carrément vide, que notre cher ami déambulait, l'humeur maussade, lorsqu'il se retrouva devant l'hôpital. Dolocan n'avait jamais aimé cet endroit. On y sentait la mort jusqu'à l'extérieur du bâtiment et, en tendant bien l'oreille, on pouvait sûrement entendre les derniers râles d'un pauvre bougre à l'agonie. Pourtant, il se figea et se mit à fixer l'édifice, somme toute impressionnant par sa taille. Après tout, de nombreuses personnes venaient se faire soigner ici … La maison de ses parents devaient bien y rentrer deux fois en entier. Si ce n'était plus … Oui, sans doute plus. Une idée germa alors dans son esprit reptilien alors qu'une irrépressible faim lui tiraillait la gorge et l'estomac depuis un petit moment. Dans un hôpital, on trouvait des patients, et les patients donnaient parfois leur sang alors que d'autres en avaient besoin … Un sourire de crocodile naquit sur ses lèvres alors qu'il y passait sa langue bifide. Il avait faim et nullement l'envie de courtiser une belle pour lui prélever son fluide vital à la volée. Il irait donc se servir à la source, directement dans l’hôpital. Quelle ingénieuse idée !

Cependant, il fut bien vite mouché par l’hôtesse d'accueil qui lui signifia bien que s'il ne venait ni pour une visite ni pour se faire soigner ou pour toute autre raison valable, il resterait dehors. Il n'avait malheureusement pas mentit assez vite et, la jeune femme, pourtant plongée dans des papiers, ne s'était pas laissé prendre. Qu'à cela ne tienne, s'il n'avait pas le droit, il prendrait le gauche.
De retour devant le bâtiment, il en fit le tour, trouva un coin tranquille ou déposer ses vêtements, les dissimulant d'éventuels profiteurs et, se concentrant à peine, il fit virer la couleur de sa peau et de ses écailles pour qu'elles adoptent parfaitement celle du décor. Il ne savait pas vraiment comment cela fonctionnait, tout ce dont il était sur, c'était qu'ainsi, nul œil ne pouvait le repérer à moins de vraiment le fixer au moment où il bougeait.
Ainsi donc, nu comme un vers et un petit vent frai le faisant frissonner, il retourna dans l'entrée de l’hôpital et passa au nez et à la barbe de la jeune femme qui l'avait refoulé. Il longea ainsi plusieurs couloirs, rasant les murs et s'immobilisant lorsque quelqu'un approchait. Une fois, il faillit frôler quelqu'un mais il était parvenu à s’aplatir contre le mur au point que l’infirmière ne s'était aperçut de rien. Soulagé, il avait poursuivit son investigation.
Il ignorait où chercher mais, à dire vrai, l’aventure en elle même était plus palpitante que la récompense à la clé. Il s'amusait comme un petit fou et le fait qu'il soit nu n'y était pas pour rien. Il adorait se rendre invisible et, la moindre occasion étant bonne, il ne s'en serait pas privé cette fois-ci.

Il fini par atterrir dans une pièce aux lumières éteintes. L'odeur du sang y était forte mais pas pour la raison qu'il imagina. C'était une odeur cuivrée très intense. Du sang coagulé. Il redevint visible, certain d'être seul puis alluma et réprima et haut le cœur en apercevant plusieurs corps allongés, certains recouverts d'un draps, un autre, les intestins à l'air libre, des instruments bizarres posés sur une tablette à côté. Sûrement une autopsie interrompue par l'heure du déjeuner … Mais tout de même, laisser ainsi une personne, même morte, les tripailles à la vue de tous … Certes, il n'aurait pas dut se trouver là …

Soudain, captant un mouvement sur le côté, il redevint invisible aussi vite qu'il le put et se mit à quatre pattes. Ainsi baissé entre les corps, il serait encore moins repérable. Une jeune femme fit son apparition. Elle était plutôt mignonne mais ce que remarqua surtout Dolocan, ce fut la façon dont elle était arrivée dans la pièce … en passant par le mur ! La lumière toujours allumée, elle ne pouvait absolument pas manquer la vue sinistre qui s'offrait à elle. Ainsi baissé, il ne parvint pas à voir l'expression de son visage mais il aurait parié qu'elle irait vomir ses tripes dans l'évier tout proche d'elle. En imaginant la pauvre malheureuse en train de se vider de la sorte, il ne put réprimer un petit rire qui, il s'en rendit compte trop tard, ne manquerait pas de signaler sa présence ….
Revenir en haut Aller en bas
Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥
Eledhwen Elbereth

Feuille de personnage
Maître/Hybride de: Lenalee Ishikawa
Amour:
Pouvoir: sublimation
Eledhwen Elbereth

Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥

Nombre de messages : 33
Pépites : 50
Date d'inscription : 17/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyJeu 20 Sep 2012 - 18:47

Si elle avait su, Eledhwen n'aurait jamais rouvert les yeux une fois le mur franchi. Ô que non ! Même en les refermant aussi vite, le mal était fait... pour tout le monde. Pour elle, à cause de la vue macabre qu'elle venait de voir, et aux macchabées, compte tenu qu'ils étaient morts. Pourtant notre petite sylphide avait machinalement plaquer ses mains sur ses yeux. C'était la première fois qu'elle voyait autant de morts en si mauvais état. À vrai dire, le seul qu'elle aie jamais vu était son premier maître, lorsqu'il s'éteignit paisiblement dans son sommeil. Elle lui avait tenu la main et puis, lors de ses funérailles : le cercueil était resté ouvert pour des raisons qui lui étaient toujours incompréhensibles. Qu'est-ce qu'on peut trouver de réconfortant de voir le mort ?

Mais là n'était pas la question. Pour l'heure, il fallait sortir de cette pièce avant que quelqu'un ne l'y trouve. *Oops* trop tard... en écartant les mains, tout en les laissant à hauteur de son visage, Elly scruta à gauche et à droite, ses yeux ressemblant à ses étranges horloges chats dont la queue fait office de balancier, au même rythme que les pupilles. Quelqu'un venait de rire ! *Un mort vivant ? Non... si ? Euh...* c'est alors que dans le doute, elle fit un pas en avant dans la pièce, se rapprochant des tables de métal froid. Pourquoi ne pas avoir fait demi-tour ? Bonne question... l'intrigue peut-être ? Quoiqu'il en soit, notre brunette fit un second pas, tandis que sa voix s'éleva d'abord timidement, en tremblant :

« Y a quelqu'un ? Youhou... monsieur, c'est vous ? »

Aurait-elle déjà vu le vagabond ? Non, non... sa question s'adressait à l'un des étendus. Un de ceux dont le visage n'était pas encore recouvert d'un drap. Sauf qu'évidemment, la personne au teint gris ne répondit rien. Pas un soupir, pas un murmure, ... pas même un mouvement des paupières. Ce qui fit soupirer Eledhwen de soulagement, tout en posant l'une de ses mains sur son cœur – à elle, pas celui du mort.

« Non, bien sûre que non. Idiote Elly, j' te jure... Gniiii ! »

La pauvre, à peine commençait-elle à se détendre qu'elle sursauta de plus belles. Un nouveau bruit, dans son dos, lui fit faire volte face, dans une position de maître kung-fu. Bien qu'elle n'en connaisse pas même les rudiments. Les mains en cisailles à hauteur de sa poitrine, les jambes écartés, les genoux fléchis : Elly faisait une moue boudeuse en jetant un œil à chaque mort dans son champ de vision.

« Attention, zombie ou pas, je vous transformerais en bois d'allumette si vous recommencez. Je n'ai pas peur de vous. Allez, montrez-vous si vous êtes un homme... ou quoique ce soit d'autre. »

Précision prononcée à demi-mot mais qui avait son importance compte tenu qu' Elly était persuadée d'avoir à faire à un zombie. Dans son esprit fantaisiste, elle imaginait déjà le monsieur « tripailles à l'air » se redresser, ramasser tout son système gastro-intestinal pour le remettre grossièrement en place et s'avancer au devant d'elle. Pour peu, elle pouvait même imaginer qu'il s'excuserait, s'il était poli. Ou peut-être qu'il se jetterait sur elle pour lui manger la cervelle... Autant dire que même si elle affichait un air supérieur à cet instant, Elly n'en menait pas large, malgré tout. Qu'est-ce qu'une sylphide en shirt de coton blanc et une tunique de voilage jaune pourrait bien faire contre un mort vivant ? Le tuer ? Il est déjà mort...

Résultat, elle opta pour une technique qui a fait ses preuves. Celle qui dit que la meilleure défense, c'est l'attaque. Marchant presque comme un crabe pour ne pas défaire sa position de combat, Elly s'avança doucement – très, très doucement – vers celui qu'elle tenait pour responsable. Puis, une fois à sa hauteur, elle osa le toucher à l'épaule, rapidement de l'index. Une fois, puis deux, puis trois, quatre, cinq fois plus rapidement. *En fait, il est mort... mort* soupira-t-elle profondément, tant elle se sentait rassurée. *Mais qu'est-ce qu'il pue !! Puis... oh Beurk, c'est vraiment dégoûtant. On dirait des grosses saucisses encore ficelées entre elles, chez le boucher, qui trempent dans du jus de carbonnades.* Sentant un haut le cœur lui monter à la gorge en voyant cela, Elly se redressa et fit volte-face tout en plaquant une main sur sa bouche. Ce qui permit d'étouffer légèrement le cri qui s'en suivrait, sans pour autant être lié avec ce malaise quant à voir des boyaux à l'air...

« Aaaaaaaaarrrrrghhhh »

Grave erreur de se retourner, car ce fut lors de cet instant inconfortable qu'un mort était bel et bien vivant devant elle. Sursautant d'effroi et hurlant comme une possédée, Elly se retrouva adossée contre celui aux tripes à l'air. Involontairement même, une de ses mains glissa dans l'énorme plaie tandis que l'autre se plaqua contre la tête de l'individu allongé. Ainsi, ses reins contre la table glaciale, les épaules en arrière autant que possible, elle regardait l'autre qui se tenait debout devant elle, avec un sourire plus qu'amusé sur les lèvres. Elle n'osait même pas détourner la tête pour regarder sa main empêtrée dans les viscères du vrai mort. Tout au plus essaya-t-elle quelques fois sans pour autant réussir à détourner les yeux en même temps que sa tête. Même sa bouche refusa – chose rare – de prononcer des mots cohérents après avoir tant hurlé.

« Que... qui... vous... non... euh... euh... euh.... non.... je... »
Revenir en haut Aller en bas
Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥
Dolocan Mriswitt

Feuille de personnage
Maître/Hybride de:
Amour:
Pouvoir: Camouflage Caméléon
Dolocan Mriswitt

Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥

Nombre de messages : 30
Pépites : 50
Date d'inscription : 08/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyDim 23 Sep 2012 - 17:15

Le rire du jeune homme n'avait pas eut l'effet qu'il avait craint. Certes il avait signalé sa présence … Mais contre toute attente, la demoiselle pensait qu'il s'agissait d'un des morts étalés sur les tables … De ce fait, retenir son hilarité fut plus complexe encore et il dut se plaquer une main sur la bouche pour ne pas pouffer comme une fille. Elle se mit soudain à s'adresser directement aux morts, espérant sûrement en même temps ne pas avoir de réponse. C'était idiot ! Pourquoi parler à quelqu'un qu'on ne voulait surtout pas voir s’éveiller ? Un instant, Dolocan fut tenté de vraiment jouer les fantômes et de lui répondre, mais il se ravisa. Il aurait été trop mort de rire pour rester sérieux et la jeune femme ne s'y serait pas laissé prendre longtemps.

Elle se déplaçait entre les rangées de macabres expositions. Bientôt elle arriverait à sa hauteur, il fallait qu'il bouge. Toujours une main sur la bouche, les larmes aux yeux tant il se retenait de hurler de rire, il se mit à bouger sur ses trois membres libres. Sans s'en rendre compte, sa queue frôla un plateau métallique empli d'objets de tortures divers et variés destinés aux macchabées. Un cliquetis retenti brièvement, mais suffisamment fort pour être entendu par la femme qui se retourna d'un coup en position de … défense ?
C'en était trop, Dolocan se mit à taper du poing sur le sol en béton froid et dur, sans faire un bruit, la bouche grande ouverte sur un rire qu'il retint à grand peine. Cette fois-ci, de vraies larmes perlèrent le long de ses joues qu'il essuya du revers de son autre main.
Lorsque la demoiselle se mit à tripoter le mort d'un index incertain, il ne put plus en supporter d'avantage. Il allait exploser de rire. Déjà ses épaules se soulevaient au rythme de son hilarité silencieuse.

Il se redressa et vint se placer dans le dos de la jolie dame. Il hésita un instant considérant sa nudité puis il s'empara du drap qui recouvrait le mort le plus proche et se l'entortilla rapidement autour de la taille. Puis il redevint visible et ce fut ce moment que la jeune femme choisi pour se retourner et pousser un hurlement qui aurait presque réussi à le guérir de son fou-rire … presque ! Puis le truc le plus dégueu qu'il eut jamais vu se produisit. La main de la belle inconnue vint se glisser par inadvertance dans le corps froid et rigide. Ce fut la rencontre inattendue de deux corps opposés en tout point. Le beau et le laid, la douceur et la putridité, la senteur délicatement sucrée contre la puanteur de la décomposition... Et surtout, il imagina aisément le contact à la fois gluant et poisseux des boyaux entre les doigts délicats de la jolie créature.
Son sourire ne l'ayant toujours pas quitté, il leva une main pour la rassurer – l'autre retenant le drap qui protégeait sa virilité – et parvint à articuler sans trop rire :

« Eh là, relax ! Je suis nu mais je suis pas mort ! Enfin pas encore. Par contre celui-là il l'est et … nan franchement c'est répugnant ! Pourquoi tu as mis ta main là dedans ?! »

Il lâcha le drap – qu'il retint tout de même à l'aide de sa queue écailleuse qu'il enroula autour de sa taille comme un ceinture – et avança d'un pas prudent vers l'inconnue. Elle semblait moins effrayée, ou bien était-ce son imagination ?

« Je m'appelle Dolocan. Et toi belle inconnue aux senteurs printanières – il avait dit cela en regardant sa main toujours enfoncée dans les viscères – as-tu un prénom où bien dois-je t'appeler miss kung-fu  ? »

A cette évocation, il ne put retenir un petit rire qui avait plus l'apparence d'un gloussement et qu'il parvint à maîtriser, à peu de chose près. Mais il n'était plus parcouru des spasmes du fou rire qu'il avait eut alors qu'il était encore invisible. C'était déjà une bonne chose. C'était décidément un après midi déjanté comme il n'en avait jamais eut ! Il n'espérait qu'une chose, que les événements se poursuivent en ce sens...


[Hors Jeu: désolé pour le délai d'attente, je n'avais plus accès à internet xD]
Revenir en haut Aller en bas
Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥
Eledhwen Elbereth

Feuille de personnage
Maître/Hybride de: Lenalee Ishikawa
Amour:
Pouvoir: sublimation
Eledhwen Elbereth

Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥

Nombre de messages : 33
Pépites : 50
Date d'inscription : 17/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyMar 25 Sep 2012 - 6:19

*Relax ?* Facile à dire. Mais le faire était une toute autre paire de manches. Elly respirait fort, profondément pour se remettre de cette frayeur. *Y a pas idée de venir se mettre juste derrière moi, dans une pièce pareille. Non mais oh, Coco, t'as pas vu qu'on était dans une morgue ? Jamais il ne t'ai venu à l'idée que c'était déjà effrayant en soi ? Je...* Le maudissant du regard, faisant une moue sans équivoque, Eledhwen fut néanmoins ôté de sa tirade mentale par le rappel à la réalité : sa main dans les viscères du mort. Cette main en appui contre, elle pouvait le supposer, la colonne vertébrale du macchabée. Sa peau en contact avec ce mélange visqueux, poisseux et puant qui la fit déglutir en se rappelant à son bon souvenir.

Papillonnant des yeux, la jeune femme réussit enfin à quitter l'étrange mort vivant des yeux, non sans l'avoir sévèrement scruté de la tête aux pieds. Elle était persuadée que s'il n'était pas mort, il était malgré tout fort ressemblant. Car, à part lui et les autres morts, personne ne se baladait en nu dans ce local. Mais il y avait plus urgent ! Bien qu' Elly fut une fraction de seconde attirée par cette queue écailleuse qui s'enroula autour de la taille du jeune homme, elle regarda en biais en direction de sa main empêtrée. C'était effectivement dégoûtant... Notre sylphide grimaça en alliant la vue putride à la sensation palpable avec ses doigts.

« Je suis au courant, merci. » répondit-elle sans cacher le dégoût qu'elle ressentait à ce contact lugubre, « Tu crois vraiment que je me suis levée ce matin avec la ferme intention de faire des papouilles de ce genre à un mort ? »

La suite ressembla plus à un monologue à mi-mot, concentrée qu'elle était sur ses faits et gestes. Ôtant délicatement sa main des entrailles, pour éviter d'en ressortir avec un cadeau souvenir indésirable, Elly grimaçait de plus en plus. Plus sa main quittait les boyaux, plus une envie de vomir s'emparait d'elle. Une chance qu'elle n'avait rien mangé, sans quoi : ça serait sans doute déjà chose faite....

« C'est franchement dégoûtant. Pourquoi ont-ils laissé ce bonhomme comme ça. Oh mon dieu, c'est tout gluant. Beurk, y en a partout. Tss et ça coule en plus... » constata-t-elle quand sa main commença à quitter, lentement mais sûrement, le ventre du mort.

Ses doigts étaient recouvert d'un liquide presque noir, relativement épais et nauséabond. En remuant les doigts, elle pouvait aisément voir ceux-ci tenter de se coller l'un à l'autre par la « force » du sang coagulé... Ce sang qui ruisselait tel de la boue visqueuse, pour rester dans son élément naturel. Quand tout à coup, un mot interrompit le fil de ses idées. Ayant marmonné en même temps que le jeune homme se présentait, elle avait un peu zappé son nom et le reste. Mais il était évident que le mot « miss kung-fu » était pour elle. De quoi lui faire pivoter rapidement la tête vers l'inconnu pour le fusiller une nouvelle fois des yeux.

« Tu étais là ?? » s'indigna-t-elle en pointant tout à coup son index recouvert de matière viscérale, sous le nez du pseudo mort-vivant « C'était toi le bruit que j'entendais ? Tu trouves ça drôle de m'avoir fait une frayeur pareille ? J'aurais pu mourir, tu sais ! Imagines que j'ai été cardiaque, hein ? Hein ? T'aurais fait quoi ? »

Mais finalement, elle ne préféra pas savoir. C'est pourquoi, son index fut rapidement rejoint par tous ses amis ensanglantés du sang d'un autre, pour plaquer sa main, bien droite, devant le visage de l'inconnu. Continuant alors de parler un peu fort et de façon assez énervée, voire un peu essoufflée à force de parler autant et si vite.

« Non, en fait je ne veux pas savoir ! »

C'est là qu'elle se rendit enfin compte qu'entre leurs deux visages, se tenait la main qui avait été dans le corps du mort. Grimaçant une nouvelle fois, elle l'abaissa pour plonger son regard dans celui de Dolocan. Sauf que rester ainsi, comme un chien de faïence n'était pas dans ses habitudes. C'est pourquoi elle tapa son index – toujours le même – sur le torse de l'individu, tandis qu'elle reprit encore la parole.

« Mais tu vas me dire depuis combien de temps tu es là-dedans... et pourquoi tu es nu comme un ver... et aussi, où tu étais caché pour que je ne te vois pas ! Allez, mets-toi à table ou je... je... te présenterais aux boyaux de ce monsieur » conclut-elle avec un sourire au coin des lèvres, tout en cessant de taper son doigt sur le torse de l'inconnu, afin de désigner le corps ouvert du mort derrière elle.

Revenir en haut Aller en bas
Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥
Dolocan Mriswitt

Feuille de personnage
Maître/Hybride de:
Amour:
Pouvoir: Camouflage Caméléon
Dolocan Mriswitt

Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥

Nombre de messages : 30
Pépites : 50
Date d'inscription : 08/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyJeu 27 Sep 2012 - 15:33

Finalement, la jolie jeune femme avait retiré sa main dégoulinante et poisseuse du sac à viande posé sur la table. Elle s'employa d'ailleurs à venir le lui secouer sous le nez. L'odeur du sang, bien que coagulé et légèrement nauséabond, restait l'odeur du sang. Et même si la vue de cette main écœurante lui retournait l'estomac, l'odeur en elle même jouait plutôt à exciter son appétit.
La pauvre créature était folle furieuse qu'il l'ait surprise en pleine séance de flippe intégrale. Et sûrement aussi furieuse qu'il ai contribué à ce fameux flippe. Cela fit renaître le sourire qu'il avait perdu à la vue du doigt dégoulinant d'une matière noirâtre qui ne pouvait décemment plus être appelé du sang …
Au bout d'un moment, elle sembla se calmer … sembla seulement. Et durant ce court instant où leurs yeux se rencontrèrent, il la vit pour la première fois. Elle avait vraiment eut très peur et quelques millisecondes il s'en voulu sincèrement. Il était joueur, mais n'aimait pas faire souffrir injustement les innocents. Dans ce regard, brasier d'émotions vives où l'ont risquait de se noyer si l'on n'y prenait pas garde, il cru apercevoir qui était vraiment cette étrange inconnue au sang chaud et à l'esprit vif, son âme, pour ainsi dire mais, à peine eut-il le temps d'avoir eut cette impression qu’aussitôt elle s'évapora pour laisser place à une confusion totale.

Il se rendit compte, trop tard, qu'un doigt gluant était venu se plaquer contre son torse nu et quasiment glabre. Elle était réellement furieuse et sa fureur anima Dolocan de la plus farouche envie de lui refaire peur. Elle l'avait assommé de questions, avide de comprendre.
Cependant, au lieu de satisfaire sa curiosité dans l'immédiat, il s'empara de son poignet où la mixture sanguinolente commençait à dégouliner. Puis, sans qu'elle aie le temps de faire quoi que ce soit, il lécha le fluide qui coulait lentement, tout prêt des veines les plus grosses au creux de la chaire tendre. Comme il l'avait imaginé, le sang, plus vraiment de la première fraîcheur, ne lui donna pas vraiment envie d'y retourner. Mais la satisfaction d'avoir semé encore plus le doute dans l'esprit de la pauvre inconnue lui fit pousser un petit rire carnassier. De plus, l'odeur du sang de cette potentielle victime avait de loin valu l'épreuve qu'il s'était infligé.
Il relâcha le poignet et lécha ses propres doigts où un peu de poisse noire commençait à coller. Vraiment immonde, mais il n'en laissa rien paraître et, souriant de plus belle, il demanda en ricanant à moitié.
« Tu veux savoir ? Tu veux vraiment savoir ?  … Soit. Que tes désirs soient comblés.»
A peine eut-il terminé sa phrase que sa peau se mit à fluctuer devant les yeux de la jeune femme, comme si on avait fait brûler un feu juste à ses pieds et que la chaleur empêchait de le voir correctement. Puis, il fini par s'occulter complètement. Cela avait prit à peine deux secondes. L'avait-elle vu lui tirer la langue à la façon si singulière des serpents, hochant de bas en haut ? Sa langue bifide qu'il se passa avidement sur les lèvres encore imprégnées du parfum répugnant du mauvais sang.
« Si je suis nu, c'est pour mieux me dissimuler aux regards des pauvres créatures qui croisent mon chemin. »
Sur ce, il lâcha le drap qui semblait jusqu'alors tenir dans le vide par l’opération du saint esprit. Puis il se déplaça sur le côté, assez lentement pour que la jeune femme puisse constater des fluctuations du décor sans pour autant parvenir à le localiser complètement. Elle saurait au moins dans quelle direction regarder.
« Et laisse-moi te dire que j'étais arrivé le premier dans cette pièce. Je suis donc là depuis suffisamment longtemps pour savoir que tu meurs de trouille. »
Il laissa échapper un rire lugubre et se déplaça à nouveau pour venir coller son visage quasiment contre celui de la belle inconnue.
« Et puisque tu tiens tant à le savoir, j'étais caché juste là, sous ton nez. Comme maintenant. Mais tes yeux ne sont pas apte à me capter ... »
Sur ce, il s’accroupit pour illustrer ses propos puis, ainsi lancé dans son jeu, il agrippa le mollet de la jeune femme avec sa queue et la fit remonter jusqu'à la cuisse pour avoir une assez bonne prise. Là, il tira vers lui et le genou flancha. Sa victime ainsi sur le dos, il vint se pencher par dessus et redevint visible juste assez longtemps pour lui souffler au creux de l'oreille :

« Satisfaite ? Ou je continue ? »
Puis il disparu de nouveau et se releva pour mieux aller se planquer dans un des coins les plus sombres de la pièce en ricanant à voix basse.
Revenir en haut Aller en bas
Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥
Eledhwen Elbereth

Feuille de personnage
Maître/Hybride de: Lenalee Ishikawa
Amour:
Pouvoir: sublimation
Eledhwen Elbereth

Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥

Nombre de messages : 33
Pépites : 50
Date d'inscription : 17/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyLun 1 Oct 2012 - 18:05

Elly n'avait pas compté le nombre de fois qu'elle avait tapé son index sur le torse de l'inconnu, mais une chose fut certaine, il n'y en aurait pas une fois de plus ! En effet, alors que sa main continuait son va-et-vient contre le buste de cet homme, ce dernier s'empara de son poignet si rapidement, que notre sylphide ne vit rien venir. De ce fait, elle n'eut pas non plus, le temps de s'évaporer ! Elle se contenta juste d'arquer les sourcils – jusque là outrageusement froncés – et de contempler avec effroi, cet inconnu lui lécher les doigts.

Eledhwen ressentit un mélange de dégoût, d'incompréhension et de malaise face à cet acte inattendu. La répugnance de savoir que le liquide épais sur sa peau, n'était autre que du sang putride ; les interrogations quant à un tel acte, mais aussi... et surtout, cette sensation étrange, cette langue particulière qui caressait sa peau. Quelques dizaines de secondes d'arrêt sur image pour la brunette qui ne quittait pas le visage du brun des yeux. Il ressemblait à animal au sang froid. Un de ces reptiles effrayants à la langue fourchue. Comparaison qui lui paru d'autant plus évidente quand elle nota, enfin, les écailles recouvrant partiellement la peau de l'individu.

Un hybride de serpent ? D'iguane ? Quoiqu'il en soit, Elly ne pouvait y penser calmement. Elle était pétrifiée et uniquement désireuse de quitter son emprise. Alors pourquoi ne pas s'évaporer ? Elle aurait pu, mais peut-être que le jeune homme n'aurait plus répondu à ses questions ? Peut-être même qu'elle aurait fuit, si elle l'avait fait. Alors Elly restait plantée là, sans bouger, la bouche entrouverte sous le choc de ce qu'elle voyait. Puis enfin, sa main lui revint. Notre sylphide plaqua cette dernière contre son cœur, aussi rapidement que s'il eut s'agit de la chose la plus précieuse à ses yeux, comme s'il s'agissait de son enfant, qu'on lui aurait enlevé et dont elle venait tout juste de payer la rançon. La caressant tendrement de l'autre, comme si ses doigts avaient besoin de réconfort...

« Mais t'es fou ? »

Ces mots sortirent tous seuls, attestant de l'état émotionnel dans lequel la jeune femme se trouvait. Apeurée, mais aussi fascinée. Autant qu'on puisse l'être face à un reptile, surtout un de cette taille, de cette allure et... avec un semblant de caractère machiavélique qui ne faisait rien pour rassurer la demoiselle. Sauf que ces mots se perdirent dans les propres paroles du jeune homme : il allait répondre à Eledhwen... Même si, sur le coup, elle n'était plus trop sûre d'avoir envie. Dans quel cas, elle aurait pu secouer la tête en guise de négation, elle aurait pu dire non, mais au contraire, elle se contenta de déglutir, attendant la suite des évènements qui ne tardèrent pas.

Sous ses yeux, ce fut comme un embrasement de métal incandescent. Instinctivement, ses yeux furent attirés par les jambes de l'homme, voyant ainsi ses écailles comme s' hérisser pour ne devenir que le néant. C'est alors qu'un bref instant, en voyant l'individu disparaître, Elly imagina qu'il pouvait être comme elle. Un sylphe. Sauf que c'était impossible. Aussitôt eut-elle entrevu cette hypothèse qu'elle la réfuta catégoriquement. Chassant par la même occasion le bref éclair d'espoir dans ses yeux, pour redevenir dur et méfiant. C'était un reptile ! Bien différent de ceux présentés dans les livres de zoologie, mais il l'était et tel le caméléon, il avait le pouvoir de mimétisme. Un pouvoir si grand qu'à nouveau, Elly dut plissé les yeux, non plus par colère mais par concentration, pour suivre les infimes déformations de son champ de vision. Assez pour deviner les déplacements de son interlocuteur.

Hélas, la concentration laissa vite place à la crainte, en sentant le visage de cet homme contre le sien, sans pour autant le voir. Alors Elly retint sa respiration. Son corps se raidit tout en ne ratant plus une miette de ses propos. Autant dire qu'il lui faisait peur... qu'allait-il faire ? À cette question, des flashs lui rappelaient le rire de cet homme, son rictus démoniaque et pire : quand il lui lécha la main. Cette même main qu'elle sera d'autant plus fort contre sa poitrine. Une raideur qui joua en sa défaveur quand elle tomba sur le sol. Déjà qu'une chute, ça fait mal en temps normal, alors imaginez quand on est raide comme un piquet. Grimaçant donc de douleur, Elly ouvrit néanmoins un œil pour voir le regard diabolique de Dolocan au-dessus d'elle.

« Ça suffit maintenant ! » grommela-t-elle.

Il fallait que ça cesse. Résultat, cette fois ci, il n'y aurait pas de troisième fois. Pas tout de suite en tout cas. Respirant profondément de douleur mais aussi de ressentiment grandissant, se mêlant à sa peur, ce fut le tour d' Elly de s'évaporer. Certes, contrairement à son interlocuteur, elle était toujours partiellement visible, mais au moins, il ne lui ferait plus rien tant qu'elle serait dans cet état. Il ne lui fallut alors qu'un simple appui sur ses bras pour se projeter debout, en arrière, à quelques mètres du lieu de sa chute.

« Et maintenant, tu vas faire quoi ? »

L'assurance grimpa rapidement dans sa voix compte tenu que notre sylphide savait avec pertinence que rien ne pouvait lui être fait dans cet état. Le seul hic, c'est qu'elle ne le voyait quand même pas, le bougre ! Alors, regardant de droite à gauche, elle poursuivit.

« Parce que, même si on peut encore un peu me voir, on ne peut pas me toucher... pas plus qu'on ne peut toucher le vent, en tout cas. »

Tout en parlant, son regard se posa sur ces sacs noirs, hermétiques, qui servent à transporter les cadavres sans risque qu'un liquide indésirable n'en sorte. Ce qui ne manqua pas de l'amuser et de poursuivre une nouvelle fois.

« Et je ne suis pas hermétiquement ''enfermable'' non plus, des fois que ça te traverserait l'esprit. Donc.... »

Son air et sa voix étaient triomphant. Droite comme un i au milieu de la pièce, Elly continuait de regarder tout autour d'elle, dans l'espoir de voir quelque-chose, mais au lieu de ça, son esprit espiègle – mais bon enfant – fit germer une idée saugrenue, qu'elle mit en application en marchant gaiement entre chaque mort. À chaque fois, elle passait sa main sur les draps recouvrant au moins partiellement les corps, pour les dématérialiser avec elle, se retrouvant vite avec suffisamment de tissu pour sembler être un fantôme vêtu d'une large toge greco-romaine.

« Là, j'avoue que je serais bien curieuse de te voir » ajouta-t-elle en retenant un rire « à moins que tu aies besoin de ça ? » conclut-elle en pointant du doigt le dernier drap encore palpable, recouvrant les jambes de notre ami toujours grand ouvert, à moins de dix centimètres de la jeune femme, prête à le dématérialiser si besoin.

Revenir en haut Aller en bas
Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥
Dolocan Mriswitt

Feuille de personnage
Maître/Hybride de:
Amour:
Pouvoir: Camouflage Caméléon
Dolocan Mriswitt

Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥

Nombre de messages : 30
Pépites : 50
Date d'inscription : 08/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyJeu 4 Oct 2012 - 12:54

A sa grande surprise, la jeune femme se dématérialisa ! Elle n'était pas juste invisible, non, l'air fluctuait trop sur son passage. Mais elle semblait sans plus de consistance qu'un simple courant d'air ! Elle avait reprit de l'assurance en perdant sa substance, devenant pour ainsi dire, insaisissable. Elle pensait qu'il ne pourrait plus la tourmenter...
Sans rien dire, sans rien faire, il l'observa s’emparer des draps disposés sur les corps sans vie, un à un, le privant ainsi de tout moyen de camoufler son corps nu aux yeux de la jeune femme. Qu'avait-elle donc derrière la tête ? Il était estomaqué en voyant le tissu, de prime abord bien blanc et physique, perdre toute réalité et devenir presque fantomatique !

Accroupi dans un coin obscure de la pièce, il observait sans rien dire, se demandant ce qu'il pouvait bien trouver à faire à présent pour embêter la jeune femme. A vrai dire, c'était lui, à présent qui était bien embêté … La transformation de cette dernière avait chamboulé son plan mesquin pour la terroriser. Inutile de jouer plus longtemps les mauvais garçons.
S'approchant inexorablement, il se retrouva en face d'elle, derrière la table où se trouvait étalé leur ami odorant. Et là, il laissa retomber son camouflage. Sa peau et ses écailles fluctuèrent à peine puis il redevint complètement visible aux yeux de la jolie demoiselle.
Heureusement pour lui, la table était suffisamment haute et lui arrivait presque au nombril, le tirant ainsi d'une situation qui aurait été embarrassante – sans doute plus pour la fille que pour lui – puis, avec sincérité, il tendit sa main et annonça :

« Je ne sais pas si tu t'en souviens, mais je m'appelle Dolocan. Avec tout ça, tu ne m'as même pas dit comment tu t’appelais... »

Puis il se fendit d'un grand sourire, toute malice envolée. Il était désormais … curieux, oui c'était bien le bon mot. D'ailleurs, il ne se priva pas pour le montrer.

« Tu es quoi exactement ? Je n'avais encore jamais vu personne se changer en courant d'air ! Cela te fais quelle sensation ? Tu arrive à voir normalement ? Ou bien vois-tu différemment ? Tu peux passer à travers n'importe quoi ? »

Aussitôt, il réfléchit à ce qu'il ferait d'un tel don... En fait, il n'en avait aucune idée. Lui-même pouvait se camoufler et c'était amplement suffisant pour bon nombre de situations délicates. Cependant, pouvoir passer carrément à travers les solides pouvait se révéler d'une grande utilité ! Bien sur, s'il se retrouvait en prison, il lui suffisait de prendre sa forme reptilienne pour se faufiler entre les barreaux … mais s'il n'y avait pas de barreaux ? Et que la cellule soit hermétique ! Là, un tel pouvoir se révélait salvateur...

« Tu es trop mignonne pour être une elfes, ces filles là sont trop snob de toute façon ... »

Il s'empara alors du dernier drap, si rapidement qu'il s'étonna lui même et il s'entortilla dedans. Une fois couvert convenablement, il fit le tour de la table de dissection et se retrouva aux côtés de sa nouvelle amie... qui ne le considérait peut-être pas comme tel aux vues de ce qu'il lui avait infligé. A ce souvenir, il posa sa main sur la table et pianota distraitement. Tout en regardant ses doigts s'agiter, il lança ;

« Et désolé pour tout à l'heure. J'ai pas pût résister. Mais c'était juste pour te taquiner tu sais, je ne t'aurais pas fait de mal … »

Il lâcha enfin ses doigts du regard et plongea ses yeux dans ceux de la jeune femme avant d'ajouter :

« Tu ne m'en veux pas trop j'espère ? »
Revenir en haut Aller en bas
Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥
Eledhwen Elbereth

Feuille de personnage
Maître/Hybride de: Lenalee Ishikawa
Amour:
Pouvoir: sublimation
Eledhwen Elbereth

Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥

Nombre de messages : 33
Pépites : 50
Date d'inscription : 17/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyDim 7 Oct 2012 - 15:02

Toujours enrubannée de tous ces draps, Elly se fendit d'un immense sourire quand son interlocuteur se matérialisa devant elle, juste de l'autre côté de la table mortuaire. Elle avait gagné ! Du moins était-ce la conclusion qu'elle se fit tandis qu'elle tira un bout de langue à Dolocan. Cet homme nu comme un ver qui n'imaginait pas comme ça la soulageait de le voir réapparaître sans lui lancer le défi d'attraper le dernier drap. Pourquoi ? Parce qu'elle était à son maximum. Elly ne pouvait plus rien dématérialiser avec elle... Ce qu'elle ne montra pas, se contenta de laisser sa main frôler le tissu en guise de nargue à l'encontre du caméléon.

Ce dernier se montra alors très empressé à son égard. Comme elle l'aurait sans doute été s'il lui avait laissé l'occasion de s'émerveiller sur lui. Dans d'autres circonstances, Eledhwen aurait été subjuguée par le pouvoir de cet homme. Elle l'aurait mitraillé de questions, lui aurait tourné autour comme un rapace autour d'un bout de charogne. Mais là, c'était lui qui, main tendue, l'interrogeait. Une main qu' Elly regarda amusée, avant de taper dans celle-ci. Du moins, si elle avait été solide, aurait-elle frapper la paume de cette main masculine. À la place, ses doigts impalpable traversèrent le jeune homme. Ce qui accentua son sourire victorieux.

« Houlà, ça en fait des questions. » ricana-t-elle. « alors, dans l'ordre, enchantée Dolocan. Hm... et ça fait quoi ? Bah euh... ça fait 'Pfiout'. »

À vrai dire, Elly ne savait absolument pas comment décrire la sensation que ça pouvait faire, compte tenu qu'elle l'avait toujours fait. Alors, à défaut, elle avait accompagné son onomatopée en traversant la table et le mort, en un clin d'œil. Se retrouvant alors côte à côte avec son interlocuteur qui profita de cet instant pour s'enrouler rapidement dans le dernier drap palpable de la pièce. Ce qui ne manqua pas d'amuser Elly qui gloussa en cachant ses lèvres derrière son petit poing.

« Non, j'avoue que je ne suis pas une elfe, même si j'ai le même genre d'oreilles, regarde. »

Elle accentua sa proposition en penchant sa tête floue devant celle de Dolocan, écartant ses cheveux pour montrer son oreille pointue. Elly resta alors un bref instant de la sorte, pour ensuite s'asseoir sur... ou plutôt à travers, le bras du mort, parvenant à se poser sur la table froide et plane, par la force de son subconscient. Puis, bien qu'inutile, elle croisa ses jambes au niveau des chevilles, pour les faire basculer d'avant en arrière. De quoi montrer son caractère enfantin qui reprenait le dessus, au fur et à mesure qu'elle se sentait en sécurité dans son état.

« Je suis... unique en mon genre, je crois. Ici en tout cas.... » ajouta-t-elle en tirant encore la langue, tout en faisant un clin d'œil. « Mais j'ai bien cru que tu étais comme moi tout à l'heure. »

Parlant de l'instant d'avant, voilà que Dolocan finissait de rassurer Elly, en s'excusant. Pouffant de rire, Elly baissa un bref instant la tête, se « jeta » bas de la table et tourna comme un petit tourbillon autour du brun, laissant un à un les draps quitter son corps pour redevenir solide, tout autour du faux mort-vivant. Alors, enfin de l'autre côté de lui, Elly se re matérialisa pour tendre sa main, à son tour.

« Gare à toi si tu recommences en tout cas ! »

Mettant alors ses poings sur ses hanches, elle fronça les sourcils pour se donner un air plus sévère, pour poursuivre sur le ton d'un sermon.

« Foi d' Eledhwen Elbereth, je te ferais harakiri que t'auras rien vu venir... » mais son sérieux s'en allant tout aussi vite avec la suite de son discours. « Sauf que je sais pas bien comment je ferais ça, moi. »

Elly éclata alors de rire en s'imaginant mal barrée, quand tout à coup, son rire cristallin disparu dans une déglutition de dégoût. Elle avait presque oublié le mort grand ouvert, jusqu'à ce qu'elle le retrouve dans son champ de vision. Détournant la tête, elle se souvint aussi et surtout, de Dolocan lui léchant la main.

« Au fait, ça t'arrive souvent de... de manger des tripailles de cadavres ? T'étais pas en train de le manger quand je suis arrivée, quand même ? »

Sait-on jamais, ça pouvait coller... C'était le seul corps ouvert et aux vues de ce que Dolocan avait fait, ça ne le dérangeait pas de manger ça. Reculant d'un pas, loin de la table, elle se baissa pour reprendre un drap et le mettre sur le corps, laissant une tâche rougeâtre naître en son centre, à hauteur du ventre du mort.

« En même temps, je suis pas très calée 'animaux à sang froid'... puis j'ai pas à juger, mais... beurk quand même. C'est comme manger de la viande crue, c'est pas terrib' terrible quand même. Si ? »
Revenir en haut Aller en bas
Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥
Dolocan Mriswitt

Feuille de personnage
Maître/Hybride de:
Amour:
Pouvoir: Camouflage Caméléon
Dolocan Mriswitt

Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥

Nombre de messages : 30
Pépites : 50
Date d'inscription : 08/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyLun 15 Oct 2012 - 18:12

A la bonne heure, elle ne lui en voulait pas ! Par contre s'il venait à recommencer, il risquait d'avoir du souci à se faire d'après les dires de la jeune femme. Eledhwen … nom étrange. Mais quoi de mieux qu'un nom peu commun pour un être hors du commun. Il voulu lui préciser qu'un hara-kiri se faisait soi-même et pas sur quelqu'un d'autre, mais ne voulant pas lui gâcher sa plaisanterie, il s'en abstint.
Finalement, elle posa la question qu'il avait espéré pouvoir éluder. Pourquoi avait-il fait cela ? Pourquoi avoir léché ses doigts enduits de matière viscérale en décomposition ? Il se le demandait lui-même. A la base, c'était surtout pour semer le doute et la confusion dans l'esprit de la pauvre créature. Mais à présent qu'il s'était excusé, il se voyait mal le lui dire. Mais que lui dire alors ? Il n'allait pas mentir en lui disant qu'il était effectivement en train de manger. Si elle venait à lui demander de finir son repas, il se trouverait bien mal... La simple idée de remettre cette substance répugnante en bouche lui fit réprimer un haut-le-cœur. Cela avait beau avoir été du sang, cela n'en était plus. L'odeur restait, plus âcre et plus entêtante, une fine touche cuivrée relevant le tout, mais le goût, lui, était réellement nauséabond... A coté, manger de la viande crue, comme elle le sous entendait, était bien plus agréable. Cela lui était d'ailleurs souvent arrivé, surtout lorsqu'il se trouvait sous son apparence reptilienne. Cela dit, plus depuis qu'il était vampire … Peut-être devrait-il commencer par cela, lui dire qu'il était un vampire ? Et puis quoi encore ? ! Autant lui demander derechef s'il pouvait la mordre dans le cou ! C'était du suicide social pur et dur.

Après un moment de réflexion qui lui parut durer des heures entières, il fini par lâcher la main qu'il avait saisi au moment ou elle lui avait tendu. Elle avait d'ailleurs dût le sentir se crisper lorsqu'elle avait posé sa question et, maintenant qu'il avait les deux mains libres, il se les passa nerveusement dans les cheveux en regardant le plafond.

« Et bien .. hum … comment dire. »

Il abandonna la contemplation inutile du plafond pour se noyer dans les iris ensoleillés de sa nouvelle amie. Et là, ne sachant pas pourquoi, il se mit à bafouiller :

« En fait, je suis bien un reptile … en fait je suis un serpent … mais je ne suis pas que ça... en fait tu vois c'est compliqué … je suis un hybride … et en même temps pas … mais je le mangeais pas hein ! Enfin, je mange de la viande, enfin j'en mangeais mais plus maintenant. Mais lui je le mangeais pas. De toute façon il a dépassé la date de fraîcheur ... »

Puis, se rendant compte que son discours était plus obscure qu'une thèse théologique, il laissa échapper ce qu'il ne voulait surtout pas :

« Je suis un vampire ! Voilà ! »

S'avisant qu'il n'aurait vraiment pas dût préciser ce petit détail, il craignit qu'Eledhwen ne prenne peur et s'enfuie telle une tornade invisible. Il ajouta donc précipitamment :

« Mais je te ferais pas de mal ! S'il te plaît, ne te sauve pas en ... »

Il ne put pas terminer sa phrase car un claquement sourd le fit sursauter, suivit de bruits de pas et d'un sifflotement qui se firent entendre juste dans le couloir derrière la seule et unique porte d'entrée. Le regard rivé vers la porte close, il n'osait plus bouger un muscle. Si on les surprenait là, ils seraient dans de beaux draps. Il avait déjà fait tellement de bévues dans la ville que les autorités connaissaient bien sa tête. Si le type le décrivait, ils sauraient tout de suite où chercher. Il ne devait pas se faire voir, ni même apercevoir.
Il murmura alors à la jeune femme :

« La lumière ! Elle était éteinte quand je suis arrivé ! »

Mais la porte s'ouvrit.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥
Eledhwen Elbereth

Feuille de personnage
Maître/Hybride de: Lenalee Ishikawa
Amour:
Pouvoir: sublimation
Eledhwen Elbereth

Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥

Nombre de messages : 33
Pépites : 50
Date d'inscription : 17/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyMer 17 Oct 2012 - 7:47

*Bah pourquoi se crispe-t-il ?* Posant son regard sur sa main dans celle de Dolocan, Elly fronça les sourcils une fraction de seconde. Même si c'était léger, même si cela avait déjà disparu quand elle regarda leurs mains « enlacées », la sylphide avait perçu un mouvement, un tic nerveux : comme si elle venait de lui asséner un coup et que son corps réagissait instinctivement. Sauf que notre brunette n'avait fait que poser une question ! Des deux, c'était même elle qui aurait dû être la plus nerveuse compte tenu de ce qu'elle avait vu. Mais l'humain au sang froid devant elle s'était mis à stresser...

*Je n'ai pas posé la question du siècle quand même...* inclinant sa tête sur le côté, clignant des yeux plusieurs fois, d'incompréhension, Elly cherchait à comprendre le charabia qui s'en suivi. *Un serpent ? J'aurais plutôt dit un caméléon... un hybride serpent – caméléon peut-être ? Pas de quoi faire un foin pour si peu...*penchant sa tête de l'autre côté, Elly était toujours aussi perdue. *C'est déjà ça si tu ne le mangeais pas, lui. Mais... Hein ?* La dernière phrase de Dolocan fut tellement surprenante que la brune redressa la tête et la fit reculer autant que son cou lui permettait. Les yeux toujours posés sur le visage de son interlocuteur.

« Quoi ? »

*Comment ça : plus de première fraicheur ?* Certes il était mort et en passe d'être en petits morceaux vu son état, mais de là à parler de lui comme ça... Elly en grimaça en imaginant que s'il avait été plus frais, Dolocan l'aurait mangé. Mais ce dégout se mêla à la constatation qu'un serpent mange de la viande. Or, quand un serpent fait la taille de l'homme en face d'elle, pas étonnant qu'un être humain, de temps en temps... Ce n'était pas rassurant, mais Elly était assez confiante pour se remettre bien droite. Allant même jusqu'à s'appuyer sur la table de métal, le bras tendu et les jambes se croisant à hauteur des chevilles. Pour qu'au moins une des deux reste d'aplomb pour soutenir son corps debout.

Une position qui ne fit, hélas, pas long feu car à peine s'eut elle mise ainsi qu'elle reçu le coup de grâce ! Sa jambe et son bras bien droits perdirent un instant leur force, faisant trembler la jeune femme qui se rattrapa aussi vite avec ses autres membres. Debout devant le serpent vampire, elle ouvrit de grand yeux. Tout aussi grand que sa bouche ébahie à cause de la nouvelle.

« Ah bah ça alors... »

Elly était sous le choc. Mêlant stupeur, crainte et une pointe d'émerveillement. *Ce n'est pas tous les jours qu'on croise une bestiole pareille...* Ce fut sans doute cette pensée qui la cloua sur place, dans l'incapacité de partir. Donc Dolocan n'avait rien à craindre, il fallait juste attendre que la brunette se remette de cette découverte. Ce qui ne tarda, néanmoins, pas. Sa bouche toujours ouverte s'élargit de plus en plus pour devenir un sourire. Il avait donc de la chance que pour Elly « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » jusqu'à preuve du contraire. Même le mot « vampire » lui paraissait moins effrayant que zombie, sur le coup.

« T'es définitivement pas comme... »

Sur le ton de la plaisanterie, Elly parlait en même temps que Dolocan qui la priait de ne pas s'enfuir. Mais tous deux furent stopper par les bruits dans le couloir. Sa tête n'avait jamais tourné si vite dans une direction, que là. Fixant la porte au-travers de laquelle on pouvait entendre un sifflement, notre sylphide eut un bref instant envie de s'évaporer. Mais Dolocan se rappela à son bon souvenir. Lui, ainsi que la lumière présumée éteinte. Baissant la tête pour réfléchir, son regard doré se posa alors sur les draps au sol, lui faisant relever le nez aussi sec.

« C'est pas ça le pire... cache-toi ! »

En regardant chaque table mortuaire, Eledhwen venait de se rendre compte que chaque cadavre était dénudé. S'il arrive au commun des mortels d'oublier d'éteindre la lumière, c'est plus rare qu'un médecin légiste s'amuse à enlever les draps de chaque corps allongé. Mais avant de pouvoir réparer sa bêtise, Elly agrippa l'épaule de son ami d'infortune pour le faire s'abaisser en même temps qu'elle.

« Cache toi... disparais, je vais le distraire. » chuchota-t-elle.

Facile à dire, mais difficile à faire. Surtout quand un homme veut à tout prix aider à l'évasion. Regardant fixement Dolocan dans les yeux, les dents serrées et les sourcils froncés, Elly répéta son ordre d'un ton sec, mais juste audible pour son interlocuteur.

« Disparais je t'ai dit ! »

Pendant ce temps là, le médecin légiste découvrait le chantier qu'était devenu sa salle d'opération. Grommelant des insanités à l'encontre d'un quelconque groupe de vandales, il ramassa chaque drap tandis que Dolocan était translucide et Elly, flottant sous la table du mort grand ouvert. Elle était persuadée que si elle était restée palpable, elle serait en train de suer des grosses gouttes de sueurs froides, mais à la place, une idée de génie s'empara d'elle. Se laissant portée par l'air ambiant, notre sylphide se plaqua au-dessous de la table d'opération, la traversa et fini allongée dans le corps du mort. *C'est dégoûtant...* même si rien ne pouvait se coller à elle, se savoir dans ce corps était... dégoûtant.

Puis, une fois le médecin légiste revenu à son ouvrage, après avoir tout rangé, il eut la peur de sa vie. Si Elly avait cru voir un mort vivant, elle n'aurait pas été la seule ce jour là. Car à peine le docteur penché au-dessus de son patient qu'elle hurla et jaillit hors du cadavre comme une âme qui arrive enfin à quitter son corps. Le pauvre homme en tomba à la renverse, faisant basculer la table voisine ainsi que son occupant. C'est là que la sylphide, toujours translucide, glissa dans les airs jusqu'à la porte déjà ouverte par Dolocan qui avait sûrement compris le contenu du cri abominable que la jeune femme avait poussé en quittant le corps du macchabée.

« LA POOOOOOOOOORTE COUUUUUUUUUUURS ! »


Revenir en haut Aller en bas
Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥
Dolocan Mriswitt

Feuille de personnage
Maître/Hybride de:
Amour:
Pouvoir: Camouflage Caméléon
Dolocan Mriswitt

Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥

Nombre de messages : 30
Pépites : 50
Date d'inscription : 08/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyMer 17 Oct 2012 - 16:41

En effet, Dolocan avait légèrement oublié le coup des draps gisant au sol... Cela ne manquerait pas de faire son petit effet au légiste. Justement, il entra et, heureusement, plus vive qu'un courant d'air, Eledhwen le fit se baisser alors que lui serait resté comme une statue, planté devant l'homme qui se mit à rouspéter, inconscient de leur présence. Il mit un moment à se ressaisir et ne parvint pas à disparaître tout de suite, trop paniqué et empressé. Il ferma les yeux, souffla un bon coup et disparu complètement. Lorsqu'il était sous pression, sa capacité à disparaître était plus complexe à employer et, dans ces cas là, il prenait d'instinct l'apparence d'un serpent. Mais, cette fois-ci, influencé par la voix de sa comparse, il n'avait pas réfléchit et s'était concentré pour devenir invisible.
Elle même n'était plus visible. Il n'avait pas vu où elle était allée et, tournant la tête en tout sens, la chercha du regard. Ce ne fut que lorsqu'il l'entendit hurler une phrase qu'il ne comprit pas tout de suite qu'il sut ce qu'il lui était passé par la tête. Il avait déjà commencé à se diriger vers la porte mais, paniqué par ce cri, il redevint visible, incapable de garder sa concentration même un tant soit peu. Déjà nu comme un ver, il n'eut aucun mal à se transformer. La peur le fit prendre son aspect reptilien en un quart de seconde. Il avait beau être courageux (si si, au moins un petit peu) la pression n'était pas son fort et il paniquait vite avant de se reprendre quelques instants plus tard. Comme lorsqu'on sursaute en entendant un grand bruit et qu'on se calme après.

Sous cette forme, un grand serpent de la taille d'un anaconda mais aux magnifiques couleurs raillées rouge et bleu, il se sentait invulnérable. Seul son ventre était d'un blanc nacré et lui permettait de se déplacer très vite en ondulant. Il aurait sûrement battu à la course le plus rapide des coureur de cette façon …
D'ailleurs, il ne se priva pas pour filer à la vitesse de l'éclair, sans se soucier un instant qu'Eledhwen le suive ou pas. Il ne doutait pas qu'elle serait sortit aussi et, si elle l'avait repéré, elle le suivait peut-être. Il bifurqua dans de nombreux couloirs où il n'y avait pas âme qui vive (près de la salle du légiste ce n'était guère étonnant) mais cela risquait de changer. Aussi, il avisa un porte entrouverte et s'y glissa si vite que même s'il y avait eut quelqu'un dedans, il n'aurait pas eut le temps de le voir se cacher sous le premier meuble venu. A première vu, et autant qu'il pouvait en juger de sous la large étagère à tiroir, il s'agissait d'un bureau. Un petit bureau en bois sombre occupait d'ailleurs le centre de la pièce, faiblement éclairé par une lampe accrochée à l'une des arêtes du meuble. La chaise était écartée de sa place d'origine ce qui laissait supposer que quelqu'un en était partit depuis peu … et pouvait donc revenir n'importe quand …
Malgré tout, il se lova plus profondément sous le meuble (autant que sa taille le lui permettait) et enfoui sa tête sous ses anneaux afin de ne plus voir la lumière. Ne possédant pas de paupière sous cette forme, c'était son seul moyen d'avoir un peu d'obscurité. Il commença à retrouver une respiration normale et à se calmer lorsque la porte s'ouvrit un peu plus en émettant un très faible grincement. Aussitôt, il se figea. Puis il dégagea doucement sa tête de sous son corps et risqua un regard furtif. Il vit des pieds entrer dans la pièce et pria pour être suffisamment enfoncé sous le meuble pour ne pas dépasser et être visible... Et si c'était son amie qui l'avait vu entrer, elle l’appellerait sûrement. Donc à moins que ce ne soit elle, il ne bougerait pas de là !
Revenir en haut Aller en bas
Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥
Eledhwen Elbereth

Feuille de personnage
Maître/Hybride de: Lenalee Ishikawa
Amour:
Pouvoir: sublimation
Eledhwen Elbereth

Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥

Nombre de messages : 33
Pépites : 50
Date d'inscription : 17/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyMer 17 Oct 2012 - 17:30

Le légiste venait de vivre une des plus grandes frayeurs de sa vie : l'âme d'un mort qui surgit au moment où on plante son bistouri dans les entrailles du corps, ça n'arrive pas tous les jours. Et quand on peut encore entendre cette âme rire aux éclats dans le couloir, ça n'arrange rien aux palpitations cardiaque. Or, une fois sortie à grandes enjambées – comme un cosmonaute sur la lune – dues à son état aérien, Elly n'avait pu aller très loin. Cette montée d'adrénaline, la tête du médecin qui en valait cent : ce fut suffisant pour qu'elle s'arrête à la première bifurcation pour redevenir normale et rire à gorge déployée.

« Dolocan, t'as vu ça ? Haha oh mon dieu, c'était magistral ! La tête du toubib était impayable, t'as vu ? Do... Dolocan ? »

Se tenant les côtes tant elle riait, ce ne fut qu'en se redressant et écrasant une perle saline au coin de ses yeux que la sylphide se rendit compte qu'elle était seule. Son compagnon avait filé comme l'air et, en le cherchant du regard, Elly crut avoir la berlue. Adossée au mur d'un long couloir désert, elle crut le voir se transformer en serpent. Certes, il lui avait dit qu'il l'était, mais entre le dire et le montrer... Elly avait du mal. Tellement qu'elle se frotta énergiquement les yeux pour regarder à nouveau dans cette direction. Mais évidemment : plus rien.

« Dolocan ? »

Dans le doute, notre amie se mit à marcher dans cette direction, de telle sorte que n'importe qui passant par là l'aurait prise pour une folle ou une aveugle... ou les deux car Elly marchait lentement, comme si chacun de ses pieds faisait dix tonnes et en brassant l'air de gauche à droite, dans l'espoir de toucher quelque-chose. Mais rien. Rien d'autre que ce doute grandissant qu'il s'était belle et bien transformer en serpent rouge et bleu.

La seule chose qu' Elly voyait était des portes et encore des portes. Même pas âme qui vive dans ces couloirs... ce qui n'était pas plus mal. Sauf qu'après tant d'émotions, Elly ne voulait pas être seule. C'est pourquoi, voyant que ses recherches tactiles n'amenaient à rien, elle entreprit d'ouvrir chaque porte présente sur son chemin. Certaines étaient fermées à clés, quant aux autres qu'elle parvenait à ouvrir, rien d'autre que l'écho de sa voix appelant son ami dans les couloirs, ne résonnait.

C'est ainsi qu'elle scruta l'intérieur d'un cagibi remplis de balais et produits d'entretiens, un autre contenait du linge sale en pagaille, quelques labos et un bureau dont la porte était entrouverte. Ce dernier attestait de la présence de quelqu'un compte tenu que la lampe de bureau était allumée. *Dolocan serait venu ici malgré le risque ? Allez Elly, qu'est-ce que tu ferais si tu étais un serpent géant dans un hôpital ?* les bras croisés, plantée dans l'encadrement de la porte, notre sylphide se tapota le menton du bout de l'index.

« Si j'étais un serpent, je me dorerais la pilule au soleil en grignotant des p'tites souris blanches de laboratoire... ouais bon, de grosses souris vu la taille de l'animal. » ria-t-elle discrètement. « Plus sérieusement, où est-ce que cet âne bâté a fichu le camp ? Roooh... »

Sur ces mots boudeurs, accompagné de la moue de circonstance, Elly fit volte-face. Elle était prête à reprendre sa recherche dans les couloirs quand elle entendit à nouveau des voix. Cette fois ci, pour le peu qu'elle avait aperçu en voulant quitter le bureau, c'était des vigiles. Autant dire qu' Eledhwen préféra refermer la porte et se cacher dans le bureau plutôt que d'aller voir ailleurs. C'est ainsi qu'elle colla son oreille à la porte pour entendre les deux hommes parler. Ils se demandaient pour quoi le légiste leurs avait fait un appel interne ? Qu'il avait parlé de vandales et de fantômes. L'un d'eux ria même en disant que ça apprendra à ce médecin de faire tant d'heures sup. Ça plus la boisson, il finirait sûrement par voir des éléphants roses, le pauvre.

Cette phrase faillit trahir Elly qui voulu rire, se plaquant une main sur la bouche pour étouffer le moindre son. Elle crut d'ailleurs qu'elle était repérée quand les deux hommes s'arrêtèrent devant la porte. L'un s'apprêta même à tourner la poignée quand le second le stoppa, annonçant que le légiste était dans sa salle d'opération, pas dans son bureau. Puis les pas repartirent. Elle était sauve pour quelques temps... ou pas. Alors qu'elle s'adossa à la porte, soupirant profondément après un tel stress, elle se laissa glisser au sol sans savoir que son ami avait trouvé la même cachette qu'elle.
Revenir en haut Aller en bas
Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥
Dolocan Mriswitt

Feuille de personnage
Maître/Hybride de:
Amour:
Pouvoir: Camouflage Caméléon
Dolocan Mriswitt

Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥

Nombre de messages : 30
Pépites : 50
Date d'inscription : 08/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyJeu 18 Oct 2012 - 17:32

Par bonheur, il cru reconnaître la voix délicate de sa nouvelle amie et il se permis un petit soupir de soulagement. Avez-vous déjà entendu un serpent soupirer ? Non ? Normal... Il n'y a bien qu'un hybride pour se permettre ce genre de facétie humaine.
Mais même s'il était soulagé de retrouver une âme familière, les vibrations de deux séries de pas le firent rester dans sa cachette. Lorsqu'il était serpent, Dolocan sentait les choses comme le faisait un de ces reptiles. Aussi, la moindre vibration courant sur le sol lui fournissait une foule d'information sur l'état de son environnement. Ainsi, il savait qu'il n'y avait rien en dessous, pas de nouvel étage, mais que deux personnes approchaient dans le couloir à pas d'éléphant. C'est du moins l'impression qu'il avait … Deux pachydermes au pas absolument pas léger ni même discret le moins du monde. Ils auraient fait fuir n'importe quel véritable serpent en marchant aussi lourdement.

Lorsqu'ils s'en furent allés, il passa sa langue entre ses mâchoires dépourvues de lèvres par le petit interstice prévu à cet effet. Son odorat lui confirma qu'il s'agissait bien d'Eledhwen et non pas d'une quelconque inconnue. Car après tout, un serpent n'ayant pas d'oreille, il avait seulement cru reconnaître la douce voix de son amie par le biais de ses résonances. Il sortit doucement la tête de sous le meuble sans emmètre le moindre bruit, aussi discret qu'une petite souris. Puis il la vit adossée à la porte. Elle avait encore un large sourire au lèvres et cela lui réchauffa le cœur. Que pouvait-il arriver de grave quand on avait un tel sourire ? Absolument rien !

Il sortit à moitié de sous l'étagère à tiroir et releva la tête jusqu'à la hauteur de celle d'Eledhwen. Il retira la langue, plus par réflexe que par envie de capter les odeurs dans l'air. Il voulu sourire pour lui communiquer son soulagement mais … un serpent ne sourit pas. Il ouvrit donc la gueule et émit un feulement qui ressemblait presque au rire qu'aurait put emmètre un chat malade … Puis, ayant retrouvé toute sa contenance, toute panique disparue, il se tourna vers le bureau et, s'appuyant sur la chaise à demi tirée, il laissa son corps épais se vautrer sur le bureau. Là, il observa les papiers qui y étaient étalés d'un œil en biais (de face il n'aurait rien vu …) la tête penchée de façon assez ridicule pour une vue extérieur. D'après ce qu'il parvenait à y lire, il s'agissait de son rapport d'autopsie …

Il n'y avait rien d’intéressant là dessus et il s'en détourna bien vite. Du bureau, il se laissa glisser élégamment malgré sa taille (ainsi que son poids tout en muscle) et, ne pensant plus qu'il serait nu, il reprit forme humaine. Il devint rouge comme une pivoine lorsqu'il s’aperçut qu'il était nez à nez avec la jeune femme et qu'elle pouvait l'observer dans son plus simple appareil sans que rien ne vienne obstruer sa vue.
« Oups ... » fit-il en prenant soin de cacher sa nudité, au moins au niveau le plus sensible de son anatomie … Heureusement que la pièce n'était éclairée que par la petite lampe de bureau, ce qui accentuait les effets d'ombres dans la pièces.

« Bon, on fait quoi maintenant ? T'as flanqué les jetons au toubib mais on est pas sortit de l'auberge si tu veux mon avis. J'ai eut de la chance de percuter personne en venant jusque dans la salle d'autopsie mais il se peut très bien que je percute quelqu'un au retour … Surtout si les vigiles de tout à l'heure se mettent à rechercher les fameux 'vandales', à savoir nous ... »

Il lui fallait des vêtements. Même si la nudité ne le gênait absolument pas d'ordinaire, la présence de sa nouvelle amie le mettait dans un drôle d’embarras. Peut-être à cause du sourire qui ne quittait pas ses lèvres ? Et rester sous la forme d'un serpent ne le sortirait pas de là, sauf s'il trouvait un tuyau d'aération assez large pour s'y glisser … ce qui était peu probable.
Revenir en haut Aller en bas
Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥
Eledhwen Elbereth

Feuille de personnage
Maître/Hybride de: Lenalee Ishikawa
Amour:
Pouvoir: sublimation
Eledhwen Elbereth

Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥

Nombre de messages : 33
Pépites : 50
Date d'inscription : 17/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyMar 23 Oct 2012 - 20:38

Ce n'était pas la meilleure des cachettes, mais ce n'était pas la pire non plus. Techniquement, l'occupant des lieux ne reviendrait qu'une fois l'enquête entamée ou carrément une fois sa sale besogne exécutée. Mais l'imprévu était toujours possible. Assez pour savoir qu'il pouvait revenir chercher un truc, n'importe quoi. Ce qui lui laissait environs cinq minutes, dans le pire des cas : juste le temps qu'il explique les faits aux vigiles. Mais alors qu'elle réfléchissait de la sorte, son regard doré fut attiré par un mouvement près du bureau...

Fronçant les sourcils, Elly scruta le lieu ombragé par le meuble en lui-même, pour enfin voir une tête de serpent... titanesque. Pourtant, son sursaut fut identique à celui qu'elle aurait fait en voyant un reptile de taille conventionnelle... ou tout autre animal apparaissant subitement. Un léger bond suffisant à lui faire se cogner l'arrière du crâne contre la porte.

« Ouche ! »

Se frottant la tête tout en fermant les yeux, notre sylphide était loin d'imaginer qu'elle recommencerait dans les secondes qui allaient suivre. En effet, quand elle rouvrit les yeux – une fois l'infime douleur partie – Elly sursauta une nouvelle fois en voyant le serpent face à elle. Se cognant la tête par la même occasion en sursautant à nouveau. Sauf que ce coup ci, ses doigts étaient entre son cuir-chevelu et le bois de la porte.

« Aïe ! »

À ce rythme là, toutes les expressions de douleur allaient y passer. C'est pourquoi il lui parut judicieux de quitter cette porte. Se relevant donc, secouant ses doigts meurtris, Elly ne put néanmoins pas se retenir de pouffer de rire en entendant le serpent... rire ?! Du moins, c'est ce que notre amie supposa en voyant la tête de l'animal. Mais le son était étrange. C'était guttural et étrangement ressemblant à un chat non pas malade et en train de rire, mais un chat prêt à cracher une boule de poils qui aurait du mal à remonter.

« Je crois qu'on est dans le bureau du légiste » indiqua-t-elle, tout sourire, en s'appuyant sur le bureau tandis que le serpent observait la paperasserie.

Rien que de l'évoquer, la brunette revoyait sa tête défaite en tombant nez à nez avec une pseudo-âme s'échappant de sa dépouille charnelle. Ce visage stupéfait, ahurit et paniqué. Elly adorait ça ! Non pas dans un esprit tordu et sadique, mais dans l'optique que si sa « victime » pouvait exprimer cette frayeur soudaine, l'espace de quelques secondes, cela signifiait que sa farce avait fonctionné. Et c'était CA le plus important ! Sauf que dans ce cas ci, elle ne pourrait pas rire avec sa victime, comme elle l'aurait fait dans un autre contexte. C'était sans doute pourquoi elle avait ressenti le besoin d'en rire avec Dolocan. Seul autre témoin de la scène.

Mais n'allant pas jusqu'à ce – psychotage – sur le pourquoi du comment, Elly se contenta de rire discrètement tout en se retournant pour s'appuyer de dos sur le bureau, suivant à nouveau le serpent des yeux. À vrai dire, elle l'avait suivi jusqu'au bureau pour jeter un coup d'œil rapide aux documents mais s'en était plus rapidement désintéressée que lui. Ainsi, les bras tendus le long de son corps, les mains posées sur le bureau et les jambes croisées « mollet contre tibia », elle le regarda donc glisser juste devant elle pour se redresser et reprendre forme humaine, comme par enchantement.

Toutefois, ce n'est pas tout à fait la métamorphose qui lui fit ouvrir des yeux ronds comme des soucoupes volantes. Ce fut plutôt de voir partiellement – et très brièvement – l'anatomie complète de son acolyte. Elle ne put d'ailleurs se retenir de rire aux éclats quand celui-ci s'empressa de se cacher le service trois pièces. C'était une gêne assez abstraite pour Elly. En effet, dans son monde, les sylphes étaient plus souvent à l'état d'air et le plus souvent nus pour être en harmonie complètes avec la nature. Dès lors, la pudeur était pour elle un concept nouveau : elle savait qu'il fallait se vêtir mais se dévêtir ne la gênait pas outre mesure.

« Non, décidément tu n'es pas un sylphe, toi » ria-t-elle tout en tentant, néanmoins, de reprendre une certaine contenance.

D'autant que Dolocan revenait sur un sujet important : le danger d'être là. Se raclant la gorge pour parvenir à reprendre son sérieux, Elly se pinça les lèvres l'une contre l'autre tout en levant les yeux au plafond.

« Tu as raison... il nous faut un plan ! » lança-t-elle en frappant son poing dans la paume de son autre main, face vers le haut. « Je te laisse t'en charger pendant que moi je vais te chercher de quoi te vêtir... »

Espiègle jusqu'au bout, Eledhwen avait fait le tour de Dolocan en faisant « marcher » son index et son majeur sur le pectoraux du jeune homme, jusqu'à son épaule. Arrivant ainsi juste derrière lui, pour lui parler au creux de l'oreille, dans un souffle léger tandis qu'elle redevenait déjà impalpable.

« Ça serait trop risqué de te laisser te balader avec ton joujou à l'air »

Ce fut sur ses mots, achevés par un rire cristallin, qu'elle quitta la pièce en traversant le mur. S'amusant néanmoins à envoyer un baiser volant à son camarade de jeux en disparaissant à reculons dans le couloir.

« Je reviens tout de suite. »
Revenir en haut Aller en bas
Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥
Dolocan Mriswitt

Feuille de personnage
Maître/Hybride de:
Amour:
Pouvoir: Camouflage Caméléon
Dolocan Mriswitt

Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥

Nombre de messages : 30
Pépites : 50
Date d'inscription : 08/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyVen 9 Nov 2012 - 11:21

Cette fille était décidément très surprenante. Loin d'être choquée par la nudité de Dolocan, cela semblait l'amuser au plus haut point. Le contraire aurait été plus embêtant. Il n'avait vraiment pas le temps de se préoccuper de sa nudité qui, de toute façon, ne le gênait pas vraiment. C'était plus par respect pour elle qu'il avait dissimulé sa virilité. Une humaine aurait été outrée dans le cas contraire. Il se demanda ce qui se serait passé s'il avait feint de ne pas s'en soucier … Elle aurait sûrement rit de plus belle.
Cependant, ils avaient plus urgent à faire pour le moment que de s’épandre sur les mœurs de leur espèce respective. Une fois la demoiselle évaporée, il s'employa à réfléchir à un plan. Maintenant qu'ils avaient mit tout l’hôpital en ébullition, sortir risquait de ne pas être une partie de plaisir. Tout les vigiles étaient en alerte et le secteur était certainement fouillé au peigne fin à l'heure où il réfléchissait. Ils ne pouvaient décemment pas repasser par l'entrée …
*Et bien puisque le bas est bloqué, autant passer par en haut …*
Logique immuable de reptile … Pourquoi faire compliqué lorsqu'on peut faire simple. L'étage inférieur étant dangereux pour eux, ils leur fallait prendre de la hauteur. Élémentaire mon cher.
Par contre, une fois arrivés sur le toit, les choses deviendraient compliquées... ou pas. Il y avait un moment qu'il n'avait plus fait ce genre d’acrobatie mais après tout, c'était comme le vélo, cela ne s'oubliait pas. Il lui suffirait d'user de ses talents reptiliens pour redescendre la paroi de l’hôpital et, ni vu ni connu, il serait de nouveau sur le plancher des vaches …
Et son amie, elle, n'aurait qu'à se laisser porter par le vent comme elle semblait si bien savoir le faire.

… Son plan était près, alors il ne manquait plus que son acolyte … Mais pourquoi était-elle si longue à revenir ?
Ni tenant plus, il entrouvrit la porte pour essayer de voir s'il elle revenait ou pas … et se retrouva nez à nez avec le légiste qui revenait vers son bureau. Tous les deux figés, ils se regardèrent plusieurs secondes sans bouger ni l'un ni l'autre. Dolocan se rendit compte qu'il ne respirait plus lorsqu'il reprit une grosse goulée d'air. Mais le légiste fut plus rapide à reprendre ses esprit et hurla à l'intention des vigiles :
« Il est ici ! Dans mon bure.. »
Il n'eut pas le temps d'achever sa phrase. Dolocan lui décocha un coup de poing dans le plexus solaire qui le fit se plier en deux, le souffle coupé. L'hybride en profita pour sortir du bureau en sautant par dessus l'homme qui s'était agenouillé et qui bloquait le passage. Puis, se concentrant pour ne plus être vu, il disparu à la vu des hommes de la sécurités qui n'avaient pas perdu de temps pour rappliquer. Par chance, il s'était éclipsé juste à temps et, ne voyant que le médecin légiste, une main sur sa poitrine et l'autre sur le sol pour ne pas tomber, ils se précipitèrent vers lui pour le soutenir et s’enquérir de ce qui s'était passé. Dolocan ne resta pas dans le couloir pour l'entendre raconter sa mésaventure et se mit en quête de retrouver Eledhwen. Sous sa forme humaine, il captait beaucoup moins bien les odeurs que sous sa forme de serpent, cependant, le parfum délicat de sa nouvelle amie ne lui aurait échappé sous aucun prétexte. Et, alors qu'il tournait au coin d'un couloir, il tomba directement dans les bras de deux costauds en costume de gardien qui, même s'ils ne voyaient pas ce qu'ils avaient percuté, avaient eut le réflexe de refermer leurs mains puissantes dessus. Prit au piège, il ne parvint pas à garder son invisibilité et, c'est un garçon tout nu que les deux gardiens découvrirent entre leurs paluches. L'un d'eux se permit même un rire narquois alors que son compagnon ajouta :
« Eh bein voilà, la chasse est terminée ! Amenons ça aux collègues. »
Le sourire toujours affiché sur ses lèvres l'autre demanda :
« Et les fringues, c'était en option ? Tu sais combien ça va te coûter ton intrusion en plus de ton exhibitionnisme ? Ah ah ! Si tu veux mon avis, tu vas rester à l'ombre un bon moment. »
Dépité, Dolocan était fichu. La poigne de fer qui pesait sur ses avant bras lui faisait mal et, à moins d'un miracle, il allait finir en prison … Et comme ces chers messieurs le connaissaient déjà là bas, il sauraient quelle genre de cage lui attribuer pour qu'il ne s’enfuit pas … Une hermétique, ou aux barreaux trop serrés pour qu'il puisse s'y glisser. Ou alors ils le drogueraient pour qu'il ne puisse même plus penser... Tout un tas d'idées horribles germaient sous son crane. Le cerveau en ébullition, il était comme paralysé par la peur de ce qui allait se produire. C'était la fin de sa liberté. La fin de sa vie trépidante d’aventures.
Revenir en haut Aller en bas
Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥
Eledhwen Elbereth

Feuille de personnage
Maître/Hybride de: Lenalee Ishikawa
Amour:
Pouvoir: sublimation
Eledhwen Elbereth

Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥

Nombre de messages : 33
Pépites : 50
Date d'inscription : 17/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyVen 9 Nov 2012 - 17:35

Trouver des vêtements était facile à dire, à faire... c'était une autre paire de manches. L'habit le plus répandu était la blouse des malades, cachant tout devant et rien derrière. Ou des blouses de médecins. Mais aux vues de toutes celles qu'elle avait croisé en se promenant dans les couloirs : elles étaient toutes sur un médecin ! N'y avait-il donc aucun membre du personnel désireux de se dévêtir ? Personne qui aurait oublié ses habits sur le dossier de sa chaise ? Non ! Par contre, tout en passant devant la pharmacie de l'hôpital – celle où les médecins s'approvisionnent, pas celle où les patients achètent leurs médocs en sortant de là – Elly constata que son employé n'y était pas. Quelle aubaine.

Néanmoins, notre sylphide hésita. Médicaments ou vêtements ? La pharmacie serait-elle encore libre à son retour ? Comme un piquet, la brunette resta dans le couloir à fixer le guichet de la réserve à médicaments. Nerveusement, elle en vint même à se mordiller le contour des ongles. Quand une voix derrière elle, la fit sursauter :

« - Je peux vous aider mademoiselle ?
Oh non, merci. J'étais juste perdue dans mes pensées.
- vous êtes en visite auprès d'un de nos patients ?
Oui, c'est ça. »
mentit-elle avec conviction.

Si bien que l'infirmière sembla la croire sur parole et s'en alla. La petite dame en tenue rose se dirigea directement vers une pièce dont le nom était prometteur « vestiaires ». Elly savait donc où se rendre après. Mais avant cela, profitant de l'absence de pharmacien, elle se dématérialisa pour glisser de l'autre côté du comptoir. Reprit alors consistance pour fouiller sur chaque étagère pour enfin trouver le sésame ! Des médicaments recommandés en cas de pharyngite, rhume et autre saletés de ce genre. *Contre la fièvre, contre la toux, contre le nez qui coule... c'est bon ! Emballé, c'est pesé...* ou pas ! En entendant une porte claquer, Elly s'accroupit instinctivement pour ne pas être vue. De toute évidence, en y prêtant l'oreille, c'était notre infirmière qui repassait par là. Alors la sylphide l'écouta marcher et se redressa uniquement en étant sûre d'être à nouveau seule.

Sans perdre une seconde, elle fourra du mieux qu'elle put les boites de médicaments dans ses poches et s'évapora à nouveau. Direction « les vestiaires ». Le paradis. Du moins, pour quiconque cherche des habits... Il y avait une rangée incroyable de casiers qu' Elly tenta d'ouvrir un à un. Certains n'étaient pas verrouillés, mais étaient aussi – hélas – vides. Quant aux fermés, Elly se contenta juste d'y passer la tête pour voir ce qu'ils contenaient.

« Et... BINGO ! »

L'un d'entre eux appartenait visiblement à un médecin car sa longue blouse blanche était suspendue à un cintre. De même qu'un stéthoscope. C'est pourquoi, notre amie laissa sa main impalpable s'en approcher suffisamment pour le dissoudre à son tour. Emmenant, du coup vêtement et « outillage » avec elle. Sur l'étagère de ce même casier se trouvait également une tenue bleue aussi bien valable pour les infirmiers que pour un médecin. Donc, sachant que la blouse à elle seule n'allait pas habiller notre homme, elle fit le même tour de passe-passe avant de quitter la pièce.

Du moins, essaya-t-elle. Car une fois la porte ouverte, elle vit que le pharmacien était revenu à son poste, qui donnait directement sur la pièce qu'elle comptait quitter. Résultat des courses, il lui fallait trouver une solution. Et comme on dit « pourquoi faire compliquer quand on peut faire simple ». Il lui suffit d'enfiler la blouse, de mettre le stéthoscope dans la poche pectorale de celle-ci , la tenue bleue sous le bras et Elly sortit, tranquillement. Allant même jusqu'à narguer la chance en saluant le pharmacien, qui lui rendit son bonjour. Pour quelques minutes, Elly serait donc médecin ! Voire même pour plus longtemps que ça. En effet, en arrivant dans le couloir de la morgue, elle fut surprise de voir le légiste et deux vigiles. *Mince...*

« Que s'est-il passé ? » s'empressa-t-elle de dire sans réfléchir.

Paniquée, elle s'approcha des trois hommes et constata que le légiste grimaçait en se frottant l'abdomen. Ce dernier leva alors les yeux sur elle, et fronça les sourcils. *J'espère qu'il ne va pas me reconnaître...* songea Elly qui fronça tout autant les sourcils que l'homme. Sauf qu'il semblait plus soucieux de sa douleur que de se demander qui était la demoiselle en blouse blanche devant lui. Alors il lui expliqua qu'un homme nu l'avait frappé et prit la fuite.

« Il était d'environ cette taille-là ? » demanda-t-elle en mettant sa main à ce qui lui semblait être la taille de Dolocan « brun et un peu... comment dire... écailleux ? Voire même... tout nu ? »

Sur ce dernier mot, Elly fut obligée de se pincer les lèvres pour ne pas rire et garder son air sérieux. Mais quand le médecin lui dit qu'il lui semblait en effet que c'était ça, mais sans avoir bien eu le temps de le voir, la sylphide laissa parler sa spontanéité en embrassant l'homme sur la joue et courir dans la direction indiquée par le légiste et les deux vigiles.

« Oh merci ! C'est... c'est mon patient. Il a un... » Elly bégayait car sa spontanéité la forçait à mentir d'avantage pour expliquer le pourquoi du comment elle connaissait ce voyou. « Il a un trouble mental. » indiqua-t-elle alors en faisant tourner son index à hauteur de sa tempe « il est persuadé d'être invisible et donc qu'il peut se balader nu. Encore merci les gars » finit-elle par crier en disparaissant au coin du couloir.

Il ne lui fallut d'ailleurs pas beaucoup de temps pour retrouver son ami. Il était coincé entre deux malabars qui avançait droit vers elle. Ils faisaient d'ailleurs un peu peur à voir vu leur carrure d'armoire à glace. C'est pourquoi Elly ralentit la cadence, inspira un bon coup avant de venir droit sur eux, aussi fière qu' Artaban. Pointant alors un index accusateur sur Dolocan, avec la même moue qu'elle lui avait présentée quand elle l'avait réellement sermonné dans la morgue.

« Te voilà toi ! » gronda-t-elle « merci les gars, c'est mon patient. » ajouta-t-elle aux deux hommes. « Combien de fois je dois te dire que tu n'es pas invisible ! On n'est pas, non plus, dans un centre nudiste ici ! C'est un hôpital. Qu'est-ce que tu fais hors de la zone psychiatrique d'ailleurs ? Hm ? Ça fait des heures que je te cherche. Allez, range moi tout ça. » poursuivit-elle faussement furieuse en indiquant le bas de la ceinture de Dolocan, tout en lui lançant l'ensemble bleu à la figure.

Restait à présent à espérer que les deux vigiles soient aussi crédules que les hommes qu' Elly avait déjà croisé jusque là... wait and see.
Revenir en haut Aller en bas
Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥
Dolocan Mriswitt

Feuille de personnage
Maître/Hybride de:
Amour:
Pouvoir: Camouflage Caméléon
Dolocan Mriswitt

Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥

Nombre de messages : 30
Pépites : 50
Date d'inscription : 08/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptySam 10 Nov 2012 - 5:27

Comme un rayon de soleil sortit de nul part pour balayer les ténèbres, la sylphide apparut au milieu du couloir. Perdu dans les méandres de son imagination fertile, Dolocan mit un moment avant de comprendre ce qui se passait. Un éclair de terreur passa sur son visage. Elle était visible ! Elle allait se faire prendre aussi ! Mais … attendez … pourquoi portait-elle une blouse ? Et pourquoi afficher un air aussi sûr ? Il avait entendu son speech sans vraiment le comprendre et, c'est alors que les deux mastoc hésitaient qu'il comprit. Elle était là pour le sauver. Mais tout risquait de capoter si les deux monstres ne se laissaient pas prendre au jeu. Aussi, il se tortilla et fit mine d'être terrifié par le 'docteur', enfin, la doctoresse plutôt.
« Non ! Pas la dame ! Je suis invisible ! Tout nu pour être invisible ! Vêtement visible ! Tu me vois pas! Tu me vois pas ! AH AH ! »
Il tira la langue vers son amie et continua sa comédie.
« Pas la piqûre madame s'il te plaît ! Je suis gentil ! Petit agneau invisible ! Mais je suis gentil ! »
Se tournant vers un des gardes qu'il fixa droit dans les yeux, il prit son air le plus vicieux et lui susurra ces mots sur un ton mielleux :
« Si je veux être invisible, je dois te manger les yeux ... »
Puis il lui fit un sourire carnassier. Cela sembla suffire à décontenancer l'homme pourtant solide et Dolocan sentit la prise sur son bras faiblir. Mais seulement du côté de sa victime psychologique. L'autre n'en démordait pas.
« Toi l'asticot tu la ferme ! Docteur, un trouble fête s'est introduit dans la salle d'autopsie et a tout ravagé. En plus il s'en est prit au médecin légiste. Et tout porte à croire qu'il s'agit de ce 'nudiste' invisible … Il va me falloir remplir quelques paperasse avant de vous le rendre. Je suppose que vous n'avez pas sur vous son dossier ? Il va me le falloir pour y ajouter cette esclandre. »
Puis baissant les yeux sur Dolocan il ajouta, mesquin :
« J'en connais un qui est pas prêt de sortir ! »

Comme une cape agitée sous les yeux furibond d'un taureau, cette phrase, au lieu de lui instiller la peur comme un peu plus tôt, eut l'effet d'une piqûre d’adrénaline. Il lui fallait se dégager. Et tout de suite ! Après tout, n'était-il pas un hybride puissant doublé d'un vampire vorace ? Il n'aimait pas employer sa force brute de vampire mais, puisqu'il le fallait... Il n'était pas plus fort que certains humains, même si sa condition de vampire l'avantageait, et ces deux brutes risquaient d'être des adversaires coriaces s'il devait se battre à la loyale. Assommer le légiste était un jeu d'enfant, il avait même dut retenir un peu son coup pour ne pas lui exploser la cage thoracique. Mais là, il ne se dégagerait pas s'il ne trichait pas.
Aussi, il fit tortiller sa queue de serpent jusqu'à l'entrejambe de son geôlier à la poigne de fer, l'autre ayant un peu relâché la pression suite à son baratin, cela pouvait marcher. Une fois certain qu'il était bien placé, il enroula le bout de son appendice autour des testicules du gardien et serra de toutes ses forces. Oui c'était déloyal ! Et alors ?
Un cri perçant de fillette retentit dans tout l’hôpital. Comme il l'avait prévu, il ne sentit bientôt plus aucune pression peser sur ses bras et il n'attendit pas une seconde de plus pour filer. Agrippant son amie, il s'employa à détaler tout en lui expliquant :
« Je crois que j'ai touché sa virilité. Tu penses que j'en ai fait un castra ? »
Sur le sol derrière eux, le colosse était en boule sur le sol, les mains plaquées sur l'endroit le plus fragile de son anatomie. L'autre, abasourdit, n'eut pas le temps de réagir avant qu'ils aient atteint l'angle du couloir.
Dolocan trouva ce qu'il cherchait frénétiquement. L'escalier ! Il n'avait pas perdu de vu son plan ; monter jusqu'au toit et redescendre ensuite par la paroi du bâtiment.
Une fois qu'ils eurent franchit la porte qui donnait sur la cage d'escalier, il prit un moment pour reprendre son souffle et expliquer son idée à Eledhwen.
« T'as trouvé des fringues à ce que je vois ! » dit-il ensuite en faisant un clin d’œil complice à son amie qui venait de le sauver d'un triste sort.
Revenir en haut Aller en bas
Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥
Eledhwen Elbereth

Feuille de personnage
Maître/Hybride de: Lenalee Ishikawa
Amour:
Pouvoir: sublimation
Eledhwen Elbereth

Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥

Nombre de messages : 33
Pépites : 50
Date d'inscription : 17/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyDim 11 Nov 2012 - 18:21

Mais qu'attendait-il ? Plus Elly grondait, plus elle faisait les gros yeux à Dolocan dans l'espoir qu'il comprenne ce qu'elle était en train de faire, en sachant pertinemment qu'il n'y avait que 50 % de chance de réussite à l'affaire. Un pourcentage qui, néanmoins, grimpa en leur faveur quand son comparse entra enfin dans son jeu pour faire fléchir un des deux gardes. Une scène tellement drôle qu'il fallut un effort surhumain à notre sylphide pour ne pas rire. Au contraire, elle se pinçait les lèvres, tapait du pied au sol en guise d'énervement et les bras croisés sous sa poitrine. Par contre, ce qu'elle craignait arriva. Un des deux n'était pas dupe. Ou à moitié du moins. Il était tellement à cheval sur les procédures qu'il risquait bien de faire capoter l'idée d'évasion de notre brunette qui ouvrit grand les yeux. *Je la sens mal, là* tellement mal qu'elle dut prendre quelques secondes – tout en souriant nerveusement – pour trouver la force de répondre correctement sans bégayer.

« Je comprends... son dossier est dans notre service, il vous suffit de m'y accompagner. »

Elly espérait que, dans le pire des cas, Dolocan ou elle trouverait bien une solution pour s'en débarrasser. Elle était loin de s'imaginer que son ami vampiro-serpent aurait une idée de génie. Brutale, mais ingénieuse. Alors qu'elle se baissa pour reprendre les habits bleus qu'elle avait jeté un peu plus tôt, Eledhwen vit le membre reptilien de son ami entrer en action. Tandis que la sylphide se redressait, l’appendice en fit de même, pour rejoindre une zone sensible chez n'importe quel homme. Ce qui déclencha inévitablement un hurlement qui eut pour effet d'étourdir Elly dont l'esprit n'avait pas eu le temps de bien tout suivre, ni tout comprendre quant aux intentions de son camarade. C'est ainsi que sans avoir pu dire ou faire quoi que ce soit, elle se retrouvait trainée par le bras. Durant une poignée de secondes, elle se laissa entraîner avant de prendre la même cadence que son ami, ainsi que la même bonne humeur.

« Une chance que t'as eu cette idée... » souffla-t-elle dans sa course.

Cette simple phrase insinuait clairement que de son côté, elle avait été à court d'inspiration. Tout au plus aurait-elle dû jouer de son charme sur ce molosse – ce qui n'était pas vraiment son genre. Elle avait un côté trop enfantin pour jouer correctement les vampes, à l'instar des vampires qui s'y prenaient à merveilles. Il suffisait de voir comment Dolocan avait embobiné le second gardien... Mais pour revenir à l'idée de l'hybride, Elly rit autant que sa course lui permettait.

« J'espère pas... » parvint-elle à ajouter en imaginant un homme castré.

Mais ce fut tout ce qu'elle put dire compte tenu que son cerveau ne réclamait qu'une chose : s'arrêter pour ré-oxygéner correctement tout son corps. Ce qui fut fait de l'autre côté de la porte donnant sur les escaliers. Les mains sur ses genoux, le dos vouté, Elly respirait bruyamment par la bouche. *Quel sprint...* elle l'aurait aimé plus court cela dit. Certes, elle aurait pu le rendre plus facile en se dématérialisant mais elle craignait que sa sublimation ne déstabilise Dolocan qui l'entraînait. C'est pourquoi, au lieu de devenir de l'air et ainsi faire des bonds d'astronautes sur la Lune, Elly avait couru plus longtemps et plus vite qu'elle ne l'avait jamais fait.

« Tu vas faire comment pour descendre, toi ? » interrogea-t-elle entre deux respirations « Parce que je ne pourrais pas te dématérialiser avec moi, si c'est ce que t' espères. »

Peut-être fut-il déçu d'apprendre qu' Elly ne pouvait pas le rendre impalpable comme elle, mais quoiqu'il en soit, il n'en montra rien et se contenta de détailler son idée relativement casse-cou. Le tout pendant que notre sylphide reprenait enfin son souffle et une position droite, les bras en croix autour des vêtements bleus sur sa poitrine que Dolocan remarqua.

« Ah oui, tiens » dit-elle en les lui tendant « Le coup du patient nudiste fou ne passera pas deux fois. » s'amusa-t-elle en commençant à gravir les escaliers.

Par facilité d'ailleurs, elle s'évapora pour sauter plusieurs marches d'affiler avec allégresse. S'assurant néanmoins qu'elle n'aille pas trop loin de Dolocan pour rester dans son champ de vision et sans devoir crier pour communiquer. Tout au plus le précédait-elle de quelques marches à chaque fois.

« En tout cas, j'ai trouvé les médocs que je cherchais. J' suis contente » Elly rayonnait à l'idée d'aider son ami de fourrière. « Je sais que c'est pas bien de voler mais c'est pour la bonne cause. » continua-t-elle en arrivant à un pallier. « Et toi au fait ? T'es venu à l'hôpital pour quoi ? » interrogea-t-elle en se matérialisant à nouveau, les poings sur les hanches et le visage proche de celui de Dolocan. « T'es pas un patient qu'on va m'accuser de kidnapper au moins ? Haha haha j' rigole. Mais plus sérieusement : vu comment et où je t'ai trouvé, je doute que tu sois venir rendre visite à quelqu'un. J' me trompe ?! »
Revenir en haut Aller en bas
Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥
Dolocan Mriswitt

Feuille de personnage
Maître/Hybride de:
Amour:
Pouvoir: Camouflage Caméléon
Dolocan Mriswitt

Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥

Nombre de messages : 30
Pépites : 50
Date d'inscription : 08/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyLun 12 Nov 2012 - 16:49

Alors que son amie avait commencé à grimper les marches, Dolocan avait enfilé les vêtements bleus. Tout de suite, il se sentit mal à l'aise Décidément, la nudité lui convenait mieux …
Ils montèrent relativement en silence jusqu'à ce qu'Eledhwen évoque ce pour quoi elle était venue … ravivant ainsi la mémoire de notre petit aventurier qui en avait oublié jusqu'à la nature de son escapade dans l’hôpital. Du sang ! D'ailleurs, à l'évocation de ce souvenir, sa soif se manifesta à lui plus violente qu'une tempête. S'il avait encore été un simple hybride, il aurait put jurer qu'il venait d'avaler une centaine de piments et qu'ils étaient restés coincés dans sa gorge. Il stoppa nette son ascension et dut se tenir à la rambarde pour ne pas défaillir... ou plutôt, pour tenter de se contenir.
Toute cette adrénaline lui avait fait oublier sa faim jusque là minime. Mais elle l'avait également décuplée … Lorsqu'il croisa le regard de son amie, une convoitise féroce brûlait dans son regard … Oui, pourquoi pas après tout. Elle se dématérialisait mais s'il était plus rapide qu'elle ? Il pourrait très bien …
*Non !*
Il secoua vivement la tête pour tenter de se changer les idées. Mais rien n'y fit. Lorsque la soif était là, autant essayer d'endiguer une marée haute. Même la meilleure digue ne parvenait pas à arrêter les flots déchaînés de cette soif là...

« Elly … je ... » mais la suite de son explication mourut dans sa gorge. Il y plaqua d'ailleurs une main, ce qui ne changea rien au problème mais en désespoir de cause, c'est tout ce qu'il put trouver.

Il fallait qu'il boive. Tout de suite ! C'était insupportable. Pourquoi avait-elle évoqué leur présence ici ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle le mette dans cette situation ?
*Arrête de te chercher un prétexte. Si t'es dans cette situation, c'est entièrement ta faute ! T'avais qu'à égorger un des deux gardiens …*

« Je … je fais une petite pause de rien du tout. M'attend pas ... » à part lui même il ajouta « ne m'attend surtout pas si tu veux vivre »
Il en aurait pleuré de frustration. Alors qu'il venait de se faire une amie qui ne semblait ni choquée par sa condition d'hybride, ni de vampire et encore moins de sa tendance à la nudité, il fallait qu'il ai soif alors qu'il n'y avait qu'elle à croquer ! La vie était décidément bien injuste.

Les poings serrés, tentant désespérément d'oublier la présence de son amie, il refusait de se résigner à lui faire le moindre mal... Quand soudain … ses prières furent exhaussées. Il se situait sur un palier agrémenté de deux portes, l'une menant vers la gauche, l'autre vers la droite du bâtiment. Un technicien de surface choisit spécifiquement cet instant pour surgir de l'une des deux portes du palier sur lequel Dolocan se situait. Sifflotant un air joyeux et ouvrant la porte en la poussant avec ses fesses – en tirant son matériel sur roulette c'était le seul moyen qu'il avait trouvé – il ne vit pas le vampire affamé puisqu'il lui tournait le dos.
Jamais Dolocan n'aurait pensé être aussi faible d'esprit. Mais quand cette soif le frappait, il ne voulait même pas essayer de lui résister... Une lueur assassine dans ses yeux aux pupilles fendues, il attendit que le technicien finisse de franchir la porte qui se referma d'elle même. Puis, lorsqu'il se retourna et se retrouva face à son destin, il écarquilla de grands yeux terrifiés. Dolocan le saisi à la gorge d'une poigne plus puissante qu'il ne s'en serrait cru capable. Le pauvre bougre en lâcha le balai qu'il tenait sous le coude mais ne parvint pas à emmètre le cri qui resta coincé dans sa gorge où l'air ne passait quasiment plus. Les yeux révulsés, il se mit à griffer les avants bras de Dolocan avec la force du désespoir. Mais déjà, la gueule de ce dernier se refermait sur la gorge du malheureux qui ne parvenait toujours pas à crier. Les crocs acérés s'enfoncèrent dans la chaire avec un petit bruit de déchirure, prémisse d'un festin que le vampire s’apprêtait à faire. Ce doux bruit le fit frémir d'envie et, alors que les canines aiguisées atteignaient la veine du cou, il ne put s’empêcher d'enlacer sa victime, tel un amoureux transi qui aurait voulu se blottir contre son aimée. Le flot de sang jaillit presque aussitôt, emplissant tout, sa bouche, sa gorge, son estomac affamé. L'odeur cuivrée emplissait ses narines comme un parfum envoûtant ajoutant à son extase de sensations. Plus rien d'autre n'existait que le sang et cette sensation de plénitude qu'elle lui procurait. Loin de toute autre sensation, il sentait contre son corps froid le cœur chaud de cet inconnu ralentir doucement sa course qui était pourtant devenue effrénée. Boum Boum … Boum Boum … … Boum Boum … … … … Boum … Boum … … … … … Boum … … … Boum.
Puis plus rien. Tout s'acheva comme cela avait commencé. Le bruit et les odeurs du monde réel refirent surface alors que Dolocan retirait ses crocs du cou d'où dégoulinait une traînée sanglante qui terminait sa course sur le sol de béton. Une petite flaque s'était formée à cet endroit. Quel gaspillage …
Relâchant sa proie, Dolocan vit celle-ci s'affaler sur la flaque avec un bruit ridiculement mou. Ses yeux ouverts, désormais vitreux, exprimaient pourtant la même peur que lorsqu'il avait accroché son regard à peine quelques secondes plus tôt. Tout ceci lui avait semblé durer une éternité, et pourtant, il lui avait fallu moins d'une minute pour vider cet homme de la plus grande partie de son sang.
Figé, il n'osait pas lever le regard vers son amie. Pour lui, ce qui venait de se passer était son lot quotidien. Bien sur, il tuait peu souvent. Mais à chaque fois, cela lui donnait encore plus envie de recommencer... Du revers de la main, il essuya une goutte qui menaçait de dégouliner de son menton puis il se lécha le dos de la main. Sa langue bifide, rouge d'un sang qui n’était pas le sien, passa une dernière fois sur ses lèvres rougies également.
Puis, toujours le regard posé sur sa victime, il parvint à articuler sans laisser transparaître la moindre émotion :
« Désolé que tu aies assisté à ça. Mais au moins, maintenant, tu as certainement compris ce que j'étais venu chercher ici... »

Cette dernière victime lui avait laissé un goût amer sur le palais. Le sang n'en était en rien responsable. Non, ce qui était si amère, c'était cette sensation de honte qu'il ressentait pour la première fois sans parvenir à la définir. Il avait aimé tuer. Il y avait prit un plaisir ineffable. Cependant, quelque chose au plus profond de lui le gênait, il ne savait pas quoi, mais cela venait de lui gâcher tout son plaisir.

Il leva enfin les yeux vers son 'amie' qui ne l'était peut-être plus en cet instant. Il n'aurait sut décrire ce qu'il y voyait. Était-ce de la peur ? Du dégoût ? Du mépris ? Ou tout autre chose ? Et dire qu'il avait fait ça pour la sauver elle … Mais peut-être s'en fichait-elle. Peut-être que cela lui était égal ! Alors pourquoi avait-il cette sensation au creux de son estomac en la regardant dans les yeux ? Ce petit fourmillement désagréable et pourtant à peine perceptible ...
Revenir en haut Aller en bas
Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥
Eledhwen Elbereth

Feuille de personnage
Maître/Hybride de: Lenalee Ishikawa
Amour:
Pouvoir: sublimation
Eledhwen Elbereth

Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥

Nombre de messages : 33
Pépites : 50
Date d'inscription : 17/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyLun 12 Nov 2012 - 19:35

Le large sourire de la sylphide s'effaça lorsqu'elle vit l'état de son ami. Était-il blessé, malade ? L'incompréhension la plus totale s'empara de la jeune femme qui fit un pas dans la direction de l'hybride. Ses deux mains glissant le long de la rampe d'escalier, le corps penché en avant : prête à accélérer le pas s'il fallait courir aux devants de Dolocan au cas où il serait pris d'un malaise.

« Ça ne va pas ? »

À vrai dire, sa main subitement sur ses lèvres laissa croire à Elly qu'il allait vomir. C'est pourquoi, les traits figés et inquiets, elle continua de descendre les escaliers, marchant avec précaution. Une démarche instinctive et inconsciente qui pousse chaque être humain à avancer avec prudence avant d'être sûre de ce qui va se produire. Comme l'individu qui voit un être gisant au sol, s'en approche lentement au cas où ; comme l'enfant qui pousse hardiment un animal à l'aide d'un bâton, pour s'assurer de son décès, toujours près à fuir dans le sens inverse s'il s'avérait toujours en vie. Ce n'est qu'à quelques marches de Dolocan que notre amie fut interrompue par une porte s'ouvrant sur le pallier. Alors, par réflexe, Elly remonta deux marches à reculons, les mains toujours agrippées à la rambarde.

« Attent... »

Son exclamation fut interrompue par la réaction ô combien vive de son ami. Avant même qu'elle aie put lui dire – lui crier – de faire attention à la personne qui entrait, sans pour autant savoir de qui il s'agissait, Elly fut pétrifiée. Horrifiée serait plus juste. La pauvre sylphide était incapable de bouger. Les mains toujours cramponnées à la balustrade, la bouche béante, elle ne savait plus rien faire. Pourtant, dieu sait qu'elle aurait voulu. Elle aurait voulu agripper Dolocan pour l'écarter de l'homme d'entretien, elle aurait voulu fuir, elle aurait voulu... tout et n'importe quoi sauf rester plantée là à regarder le drame sous ses yeux. Mais elle n'y arrivait pas. Son regard était fixé sur le visage terrifié de l'homme. Petit à petit, Elly pouvait même voir la vie quitter son corps. Lui qui s'était débattu dès qu'il avait senti la poigne de fer de Dolocan sur son cou, bougeait de moins en moins. Son regard d'abord veiné de sang sous l'emprise, devenait livide pour finalement s'éteindre en même temps que le dernier tic nerveux agita une de ses mains.

En le voyant glisser comme une loque sur le sol, notre sylphide sentit alors son propre corps tressaillir, trembler sans pouvoir bouger. L'envie de pleurer lui brûlait les yeux qui contradictoirement semblaient s'assécher à force de rester immuablement ouverts, sans le moindre clignement. Ses lèvres tremblèrent dans des sanglots qui ne venaient pas. Seule sa respiration, profonde, chevrotante par moment, était perceptible. Regardant alors fixement le corps gisant au sol, Elly ne put retenir une de ses mains de caresser son propre cou, imaginant qu'elle aussi aurait pu subir cette attaque ; imaginant qu'elle aurait pu être à la place de ce pauvre innocent, ... mais son cou, à elle, était bien lisse, palpable même. Tout comme sa veine qui se gonflait sous l'émotion. Elle était en vie, mais pas cet homme...

*Désolé ? Désolé ?!* le regard d' Elly quitta alors, lentement, la vue du mort, pour croiser celui de Dolocan. Ne retenant plus ses larmes, elle le fixa un long moment en silence, les lèvres scellées et les dents serrées. Il lui avait dit pourtant, il lui avait dit être un vampire... mais devait-il être aussi abjecte ? Devait-il s'attaquer comme ça à des innocents ? Elly était torturée entre sa vision de Dolocan rieur, farceur et amusant et celle du prédateur écœurant et sanguinaire qu'elle venait de voir. Cet être néfaste qui s'était déjà plus ou moins trahi en lui léchant la main, pleine de sang, un peu plus tôt. Elle revoyait son visage sévère, son sourire carnassier, sa langue bifide sur ses doigts, ... il ne lui donnait à présent qu'une envie, se dématérialiser. Ce qu'elle fit graduellement en avançant vers lui. Son regard toujours immuablement planté dans le sien, jusqu'à passer à côté de lui pour s'accroupir – impalpable – devant le mort. Ses doigts translucides frôlant la plaie dans le cou, suivant en tremblant le tracé du sang entachant les habits froissés de l'homme affalé dans une pose qui aurait été inconfortable pour un vivant.

Puis ses yeux. Grands ouverts. Tristes et terrifiés en même temps. Livides... En passant sa main diaphane le long de la joue de l'homme, réalisant que l'instant tragique ne fut pas assez long pour lui permettre de pleurer ou même de prier, affligeait encore plus notre sylphide qui se matérialisa à nouveau pour lui fermer les paupières.

« Partez en paix » murmura-t-elle avant de pleurer en silence, le front contre celui du mort.

Autant elle avait vu les cadavres dans la morgue comme des corps sans vie et sans âme, autant elle était persuadée que cette âme ci n'avait pas eu le temps de partir. Que le drame était survenu si vite qu'elle pouvait même risquer de rester coincée là. Ou du moins, partir tourmentée à cause de la violence des actes de Dolocan. *Dolocan...* essuyant ses yeux d'un revers de main, elle resta néanmoins face au mort, l'allongeant plus confortablement contre le mur, couché sur le flan tandis qu'elle reprit enfin la parole. Son discours était perceptible mais ressemblait plus à un monologue à elle-même. Elly parlait calmement, tout en pratiquant des gestes délicats envers le mort qu'elle étendait sur le sol froid et rugueux. Pourtant, c'était bien au vampire qu'elle parlait sans lui adresser le moindre regard.

« Tu sais pourquoi je suis venue ici ? Je suis venue chercher des médicaments. Parce qu'il y a, dans la cage à côté de la mienne, un esclave malade. » sur ces mots, elle se releva lentement, sans pour autant arrêter de parler. Assez fort pour que Dolocan l'entende mais suffisamment doucement pour ne pas importuner le repos du défunt. « Je suis venue pour lui sauver la vie. Il ne mourra peut-être pas de son vilain rhume, mais personne ne devrait souffrir. Personne ne devrait prendre la vie d'autrui. Mais tu l'as fait... » ajouta-t-elle en se retournant pour faire face au vampire. « Tu ne lui as même pas laisser le temps de voir la mort venir... »

Elly recommençait à pleurer. A plus chaudes larmes néanmoins. Plantée là, face à Dolocan, elle sentait le froid gagner tout son corps tandis que son visage et sa gorge étouffait sous le poids des sanglots que la sylphide retenait.

« Tu l'as tué, comme ça. Sans remord... sans prier pour son âme. Sans t'excuser auprès de cet homme... qui es-tu pour pouvoir faire ça ? » la vue du vampire lui devenait pénible, alors Elly baissa la tête pour poursuivre « je t'ai cru quand tu m'as dit que tu ne me ferais pas de mal, maintenant j'en doute après ce que j'ai vu. » reniflant les larmes qu'elle pleurait, Elly se sublima petit à petit pour ensuite remonter lentement les escaliers, la tête basse.
Revenir en haut Aller en bas
Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥
Dolocan Mriswitt

Feuille de personnage
Maître/Hybride de:
Amour:
Pouvoir: Camouflage Caméléon
Dolocan Mriswitt

Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥

Nombre de messages : 30
Pépites : 50
Date d'inscription : 08/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyMar 13 Nov 2012 - 3:41

Devant les larmes de son amie, Dolocan se sentit désemparé. Pourquoi fallait-il toujours que les filles se mettent à pleurer ?! Pourquoi jouaient-elles toujours la carte de la sensibilité ? Il resta cependant impassible alors qu'il regardait Eledhwen prodiguer au mort des attentions qui ne lui seraient jamais venu à l'esprit – comme lui fermer les yeux – puis, lorsqu'elle se releva, son chagrin était mêlé de colère semblait-il. Elle qui était venu en ces lieux dans l'espoir d'apporter la vie, lui y avait dispensé la mort.
Ne l'avait-il pas prévenue ? Ne lui avait-il pas révélé sa véritable nature ? Oui il était un être enjoué ! Oui, il aimait faire la fête, rire et s'amuser à qui mieux mieux jusqu'au bout du jour et de la nuit. Car l’existence elle-même n'aurait pas valu la peine d'être vécue s'il avait dut en être autrement ! Seulement voilà … l'existence, la réalité, ce qui faisait que le monde était dur et cruel l'avait rattrapé. Un soir de fête justement il avait croisé le regard qu'il n'aurait pas fallu accrocher. Il n'avait pas choisi d'être vampire. Il n'était même pas né vampire ! On l'avait changé, on l'avait fait muter pour devenir un tueur, un buveur de sang implacable et insensible aux crimes qu'il perpétue. S'il avait dut s’épancher sur les pauvres âmes qu'il avait renvoyé dans l'autre monde, il n'aurait jamais fini de pleurer lui aussi. Que les autres pleurent à sa place, lui n'y comptait pas.

Levant la tête vers l’escalier où la sylphide montait, à moitié dématérialisée d'une démarche funèbre, il sentit une colère froide l'envahir. De quel droit le jugeait-elle ainsi ? Avait-elle la moindre idée du calvaire qu'il avait vécu ? Savait-elle ce qu'il ressentait lorsqu'il avait soif ? Un homme perdu en plein désert n'aurait lui-même jamais ressentit une telle soif, même à deux doigts de l'agonie ! C'était une brûlure acide qui lui rongeait le cœur et l'esprit. Il ne pouvait pas s'y soustraire. Tel une cascade, forcée de couler toujours dans le même sens sans jamais avoir la possibilité de rebrousser chemin, lui était obligé de boire le sang des humains... Bien sur, tuer n'était pas une obligation... Mais où trouver la volonté de stopper son geste lorsque celui-ci apportait la paix la plus profonde. Comment décider de se retirer lorsque le sang coulait avec une telle douceur dans sa gorge pour réchauffer jusqu'à la plus petite partie de son corps froid de reptile et de vampire ?
Il ne parvenait pas à voir le mal dans son geste. C'était cet homme, où cette femme qui le jugeait sans savoir... Et considérant cette femme comme son amie, il avait voulu l'épargner. Le comprenait-elle seulement ? Serrant les poings il hurla plus fort qu'il n'avait voulu le faire :

« Tu es injuste ! »

se reprenant, il baissa d'un ton :

« Tu ne sais pas ce que c'est que d'être comme je le suis. D'être obligé de faire souffrir les autres pour ne plus souffrir moi-même ! Vois-tu, si j'ai tué cet homme, c'était pour t'épargner ce sort. Alors si tu le plaint tellement que ça, tu n'as qu'un mot à dire pour me faire changer d'avis. »
Il ne comptait pas lui faire le moindre mal, même si elle lui avait hurlé dessus en le frappant et en l'injuriant de tous les noms. Cependant, il n'avait plus été en colère comme cela depuis bien longtemps. Commençant lui aussi à gravir les escaliers, il continua, la tête baissée, sa colère se dégonflant comme un ballon de baudruche au fur et à mesure qu'il montait.
« Je n'ai pas choisi cette vie là. Moi, tout ce que je voulais, c'était vivre et faire la fête. Boire un bon verre en compagnie de jolies filles et de mes amis... Je voulais vivre normalement. Comme un hybride, certes, mais pas comme un monstre assoiffé de sang. »
Il regarda l'une de ses mains dont les quelques écailles filaient jusque sous le tissu bleu le long de ses avant-bras. Un peu de sang – séché maintenant – y était encore accroché à certains endroits. Oui, il était sans doute un monstre.

Il fini de rejoindre Eledhwen sur le palier suivant et se dirigea droit vers elle, la fixant dans les yeux. Il plaqua une main contre le mur, obligeant son 'amie' à s'y adosser.

« Je ne te demande pas l'absolution. J'aimerais juste que tu comprenne. Imagine que tu sois prise de cette soif mordante qui te brûle le gosier et qui enflamme ta raison au point que tu ne parviendrais pas à reconnaître tes propres parents s'ils étaient en face de toi. Ce ne seraient plus que du gibier à chasser pour faire partir cette douleur cuisante qui te ronge l'esprit ! »

Le visage figée dans une expression dure, mais qui ne se voulait pas menaçante, Dolocan tourna le dos à Elly, la laissant seule à ses pensées. S'il avait put se volatiliser comme elle à cet instant, il l'aurait fait pour s'enfuir loin d'ici. Pour oublier ce qu'il était et ce qu'il était forcé de faire de par sa nature.

« Ne me juge pas... s'il te plaît. Je t'aime bien. »
Revenir en haut Aller en bas
Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥
Eledhwen Elbereth

Feuille de personnage
Maître/Hybride de: Lenalee Ishikawa
Amour:
Pouvoir: sublimation
Eledhwen Elbereth

Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥

Nombre de messages : 33
Pépites : 50
Date d'inscription : 17/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyDim 25 Nov 2012 - 10:18

La réalité était bien douloureuse par moment. Comme à cet instant, tandis qu' Elly gravissait ces escaliers. La pauvre sylphide se sentait perdue dans ce sentiment mêlant douleur et tristesse. Chaque pas vers le prochain palier lui ramenait une vision concernant son « ami ». Tantôt réjouissante, tantôt macabre. Elle revoyait Dolocan la narguer, rire avec elle... le moment où il s'était retrouvé nu face à elle. Puis son sourire carnassier, son regard malsain... et cette attaque éclair envers un étranger. Comment un homme si adorable pouvait-il être si démoniaque la seconde d'après ? Cette question était sans doute la raison de sa lenteur à marcher. Eledhwen ressentait de la lourdeur dans son être à moitié dématérialisé. Comme si ses pieds pesaient des tonnes.

Enfouissant une main dans la poche de la blouse médicale, Elly sentit les boites de médicaments qu'elle était venue chercher. Ce symbole de vie alors que derrière elle, une icône de la mort se tenait debout face à sa victime. Un pseudo-vampire qu'elle avait commencé à apprécier ! C'était, en vérité, ça : le plus dur. Si un vampire inconnu avait attaqué une personne tout aussi étrangère, Elly aurait été écœurée, elle aurait tenté de fuir pour ne pas être la prochaine, mais c'était tout. Là, elle connaissait le vampire. La sylphide avait partagé une certaine complicité avec lui. Même si cela n'avait pas duré une heure, le virus de l'amitié avait déjà fait son bonhomme de chemin dans ses veines.

Mais alors qu'elle était perdue dans la confusion de son esprit, Elly fut ramenée à la réalité par la voix du vampire hybride. Son visage triste sur lequel des larmes commençaient déjà à sécher, se durcit à nouveau. *Comment ose-t-il..* dire qu'elle était injuste ?! Était-ce injuste de dire que chaque être vivant méritait un minimum de respect ? Était-ce injuste de prendre la défense de cette victime morte atrocement ? Elly ne se sentit pas la force de se retourner vers Dolocan mais toute sa colère subite se projeta sur le mur en face d'elle, le regardant comme si ses yeux avaient été des révolvers.

Chaque mot de Dolocan était, quant à eux, identiques à des bruits de balle. Tous en plein cœur ! Tout comme chacun de ses pas dans l'escalier, tandis qu' Elly s'était immobilisée sur le palier. Il avait des remords... ou pas. C'était confus, tant dans les paroles du vampire que dans la tête de la sylphide. Il parlait de sa propre souffrance, qu'il lui avait évité ce funeste sort, mais qu'elle pouvait toujours le faire changer d'avis. *Que cherche-t-il à la fin ?* Elly était perdue entre le sentiment que Dolocan s'en voulait et le sentiment qu'il tenait simplement à la culpabiliser, elle. Dans le doute, elle se retourna pour le voir près d'elle, s'avançant tellement qu'elle fut bien contrainte de reculer pour s'adosser au mur.

Bien qu'en vérité, il lui aurait suffit de finir sa sublimation plus rapidement et de le laisser passer au-travers d'elle. Mais Elly voulait cette confrontation, aussi. Ce n'était pas une décision mûrement réfléchie, non. Juste un pressentiment. L'idée qu'elle devait lui faire face et l'écouter. Alors, au lieu de continuer à disparaître, la sylphide fit la démarche inverse. Encore plus lentement peut-être, elle redevenait de chair et de sang face au vampire. Redevenant complètement humaine quand Dolocan lui tourna le dos. Avait-il perçu ce changement ? Avait-il remarqué qu' Elly n'était plus à l'état d'air ? Ou s'était-il juste contenté de voir le regard mécontent de son interlocutrice ?!

Néanmoins, les iris d'or de la demoiselle s'écarquillèrent en entendant « je t'aime bien ». Quelques minutes plus tôt, elle-même aurait été capable de le dire. C'était à y perdre son latin... Dolocan était gentil mais capable de viles cruautés, colérique mais capable de douceur. Sur ces mots, Elly ne se voyait donc pas le sermonner d'avantage. C'est pourquoi, en s'avançant doucement, à pas feutrés vers le dos de son « ami », elle reprit un ton neutre, ni trop fort, ni trop doux. Juste audible, presque fatigué.

« Mais tu as voulu m'épargner. » dit-elle en esquissant un sourire sur la fin. « Non, tu as choisi, tu as été capable de m'épargner. » Tournant alors autour de lui pour croiser son regard, elle continuait sur le même ton : « plusieurs fois, tu aurais pu me tuer : quand on était près des morts, dans le bureau du médecin, ici... mais tu t'es retenu. »

Plus elle parlait, plus Elly commençait à comprendre bien que tout restait abstrait pour elle. Alors, croisant délicatement les bras, elle lança une œillade au mort en contre-bas avant de poursuivre sur un air songeur.

« Je ne peux pas comprendre ce qu'est ta vie. Parce que je ne peux pas comprendre ce qu'est d'avoir besoin de quelque-chose. Nous, les sylphes, on vit au jour le jour, on se contente de ce qu'on a, ... alors je ne peux pas vraiment comprendre par quoi tu passes. Je sais juste que tu as eu la force de m'épargner alors je me dis que tu aurais pu avoir la force de... de lui ôter la vie plus dignement. »

Sur ces mots, elle soupira tout en se mettant à marcher sur le palier, faisant les cents pas lentement, au lieu de monter les autres marches. Elle gardait les bras croisés, le regard dans le vague, tout en poursuivant sur ce ton monotone.

« Je ne peux pas blâmer les gens sur leurs natures. Je sais que les vampires tuent les hommes, que les hommes tuent les animaux, que les animaux s'entretuent, comme les serpents qui mangent les rats... tout ça pour vivre. Non, ce que je ne comprends pas, c'est qu'ils le fassent sans réel remord. Tu sais... » reprit-elle en se remettant face à Dolocan « tu t'es juste excusé d'avoir fait ça devant moi. » dit-elle avec un petit rire nerveux « alors que tu aurais du t'excuser près de cet homme. Si tu ne pouvais plus te retenir et lui sauter à la gorge, au moins aurais-tu pu lui fermer les yeux après, comme j'ai fait. Lui dire quelques mots, n'importe quoi pour lui montrer une pointe de respect, tu comprends ? »

Sans pouvoir se l'expliquer elle-même, Elly approcha sa main du visage de Dolocan. Elle ne comprenait déjà pas d'où elle puisait cette paix intérieure pour parler, alors de là à comprendre son geste... en effet, Elly posa ses doigts sur la joue du vampire pour effacer, du bout du pouce, une dernière trace de sang à la commissure des lèvres. Laissant ainsi le contact de sa paume tiède sur la joue froide du jeune homme.

« La vie est quelque-chose de précieux. »
Revenir en haut Aller en bas
Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥
Dolocan Mriswitt

Feuille de personnage
Maître/Hybride de:
Amour:
Pouvoir: Camouflage Caméléon
Dolocan Mriswitt

Je suis un Hybride vampirisé et je suis vagabond ♥

Nombre de messages : 30
Pépites : 50
Date d'inscription : 08/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyDim 25 Nov 2012 - 13:11

Alors que la main douce et tiède de la jeune femme réchauffait sa joue froide, il ferma les yeux et tenta de songer à ses propos en se mettant à la place de la sylphide. Pour elle, la vie était précieuse... Et elle ne comprenait pas comment on pouvait tuer, même pour survivre, sans témoigner de respect ou de remord à sa victime. Pour lui, tuer était un acte naturel qui faisait partie de son mode de vie et qui ne nécessitait pas de réflexion plus poussée que cela. Dans la nature, c'était manger ou être mangé. Rien de plus, rien de moins. Le respect et les remords n'avaient pas leur place dans la nature sauvage. Dans un monde civilisé, on pouvait faire semblant, pour se donner bonne conscience. Mais Dolocan avait sublimé ce stade et ne parvenait pas à s'épancher sur ses victimes. S'il avait dut pleurer chaque homme, chaque femme auxquels il avait ôté la vie ! Est-ce qu'un chat priait le ciel d'accueillir l'âme de la pauvre souris qu'il venait de dévorer ? Certainement pas...

« Aimes-tu les chats Elly ? »

Une question anodine dont la réponse serait pourtant lourde de conséquences. Lui-même trouvait ces animaux fascinants. Ils étaient capables de guetter leur proie un très long moment avant de passer à l'action. Un chasseur froid et déterminé qui, lorsqu'il n'avait pas faim, jouait avec sa victime de la façon la plus impitoyable qui soit. Et pourtant, malgré ce trait machiavélique, les gens semblaient aimer cet animal sans lui tenir rigueur de ses penchants pour le moins psychopathe...
Lui-même ne prenait aucun plaisir à ce genre de jeux alors que d'autres vampires, tout comme les chats, ne s'en privaient pas et en retiraient une satisfaction presque aussi grande que lorsqu'ils tuaient. Mais comment faire comprendre cela à une personne comme Eledhwen ? Une personne si attachée à la vie que la mort d'un inconnu la bouleversait presque autant que s'il avait été de sa famille ?

« Moi j'aime les chats. Et la plupart des gens que je connais les aiment aussi... Mais les as-tu déjà observé ? Ce que j'ai fait ce soir s'applique au règne animal. Car il ne faut pas oublier que c'est ce que je suis. J'ai beau ressembler à un humain... enfin hormis les écailles et la queue... Je suis un prédateur Elly. Un chat qui traque les souris sans aucune pitié parce qu’il n'y a pas de place pour la pitié dans cet univers là. La seule différence, c'est que j'ai tout de même conservé ma conscience humaine. C'est la raison pour laquelle ce n'est pas toi qui es étendue là dans cet escalier. C'est la raison aussi pour laquelle je ne tue pas toujours mes victimes lorsque je peux l'éviter, même si c'est dur et que cela me demande une volonté que je ne me pense pas toujours posséder. Je sais bien que la vie est précieuse. Mais dans ces moments où la soif me prend, je l'oublie parfois et j’agis, selon mon instinct. »

Il saisit délicatement la main de son amie. Comme sa peau devait lui paraître froide ! Plutôt que de se comparer à un chat, il aurait plutôt dut faire le rapprochement avec les reptiles, car, après tout, il était un hybride serpent... et sa peau froide en était une bonne preuve, même si elle était due à sa condition de vampire.
Il saisi la main d'Elly avec sa deuxième main et la serra doucement contre son cœur tout aussi froid que tout le reste de son corps.
« Je sais que c'est dur à comprendre pour toi, mais si tu veux bien essayer au moins ! Je te promet d'essayer de faire plus d'efforts, et de me montrer un peu plus respectueux... Mais je ne pourrais pas changer. Même si ma vie en dépendait. Je ... »

La porte s'ouvrit au niveau du pallier ou le cadavre gisait, les yeux fermés grâce à son amie. Les deux gardiens s'étaient remit et avaient même trouvé du renfort. Ce fut donc pas moins de cinq vigiles armés qui déboulèrent, restant un instant figé sur la dépouille avant de chercher les coupables.
« Ils sont là ! » hurla l'un d'entre-eux.
Aussitôt, enjambant le cadavre sans la moindre précaution, l'un d'eux allant même jusqu'à trébucher dedans avant de jurer comme un charretier, ils se précipitèrent vers Dolocan et Eledhwen qui n'étaient qu'à quelques marches d'eux.
Réagissant au quart de tour, Dolocan, qui avait toujours la main de son amie prisonnière des sienne, la lui rendit et entama la longue succession de marches jusqu’au sommet de l’édifice. Si les vigiles les rattrapaient, il ne donnait pas cher de sa peau. Son amie aurait toujours la possibilité de s'évaporer et de filer comme un courant d'air... Mais pas lui. Et dans un tel état de précipitation, se rendre invisible ne serait pas aisé. Se changer en serpent ? Sauf s'il voulait les tuer en les mordant... chose que sa jeune amie risquait de ne pas apprécier outre mesure. La fuite était donc la seule option.
*Plus vite, plus vite !* Songeait-il alors qu'il avalait les marches trois par trois pour certaines.

Enfin, la porte qui menait au toit plat du bâtiment se profilait devant eux. Mais une poigne de fer s'était refermée sur la queue écailleuse du vampire qui, pour se dégager, envoya valser son coude dans le nez du gardien avec la force du désespoir. Ce dernier le relâcha pour tenir son nez qui s'était mis à saigner abondamment. De nouveau libre, Dolocan se précipita sur le toit... ils y étaient ! Mais … et maintenant ?

« Sauve toi Eledhwen. Je te rejoins dans une minute... »
Les cinq gardiens armés, qui avaient certainement déjà appelé du renfort supplémentaire, les encerclaient déjà. Celui qui tenait son nez fixait Dolocan avec une haine décuplée par la douleur. Mais bon, il l'avait cherché...
Une idée avait traversé l'esprit du vampire. Son venin de serpent était assez puissant pour tuer un homme.. Mais cinq... il n'en aurait jamais assez. A moins qu'il n'injecte une dose si faible qu'elle suffise juste à les étourdir, voire, à les faire s'évanouir. Oui, cela pouvait marcher. Il fallait juste qu'il arrive à tous les mordre. En plus, comme il venait de se nourrir, il n'aurait pas la tentation de boire le sang provoqué par la morsure.
Revenir en haut Aller en bas
Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥
Eledhwen Elbereth

Feuille de personnage
Maître/Hybride de: Lenalee Ishikawa
Amour:
Pouvoir: sublimation
Eledhwen Elbereth

Je suis une Sylphide au service de mon maître ♥

Nombre de messages : 33
Pépites : 50
Date d'inscription : 17/09/2012

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique EmptyDim 25 Nov 2012 - 18:41

Quand Elly vit les yeux de Dolocan se fermer, quand elle vit les traits plus calmes de son visage : la sylphide crut revoir le gentil vampire qu'elle commençait à apprécier un peu plus tôt. Pour un peu, elle aurait profité de sa main posée sur sa joue pour s'assurer que c'était bien lui. Le toucher comme une aveugle l'aurait fait pour être sûre que le méchant vampire, le vile meurtrier était parti. Mais à la place, elle laissa ses doigts glisser pour revenir se poser sur son propre bras. Elly était perdue. Perplexe entre les deux visages de son ami. Les images de Dolocan ne cessait de tourner dans son esprit jusqu'à ce qu'il reprenne la parole. Une question étrange qui fit incliné la tête de la jeune femme sur le côté.

« Si j'aime les chats ? »

*Quelle étrange question*. Plusieurs fois Elly cligna des yeux tout en les plongeant dans le regard de Dolocan, à nouveau ouvert. La sylphide comprenait mal le lien entre les chats et les vampires. Pourquoi venait-il subitement parler de ces adorables boules de poils ? Était-ce une question à poser à une sylphide ? Dolocan ignorait-il que les personnes de son espèce aimaient chaque être vivant jusqu'à preuve du contraire ? Ou alors était-ce une question piège ? Dans le doute, Elly bredouilla, sans vraiment être sûre qu'elle faisait bien.

« Euh... oui. Enfin je pense. »

Cette histoire de chats devenait vraiment étrange. Elly posa un regard suspicieux autour d'elle, avant de reposer ses yeux sur Dolocan qui étayait sa théorie. Avait-elle déjà observé des chats ? *euh non, pas vraiment* songea-t-elle en secouant timidement la tête. C'est alors que tout s'emmêla : les chats, le « meurtre » de l'homme d'entretien, ... c'était à ne rien y comprendre. C'est pourquoi inconsciemment, les sourcils d' Elly se froncèrent tandis qu'elle essayait de suivre la comparaison. Puis, plus il parlait, plus cela devenait clair. En y repensant, effectivement, les chats n'étaient pas des tendres. Elly les aimait en mode « chaton ronronnant » mais une fois, elle en avait vu un jouer avec une souris avant de vouloir la tuer. La sylphide n'avait pas aimé. Au point qu'elle chassa le félin et attrapa la petite souris pour la réconforter. Sauf que, évidemment, la petite créature la mordit et s'en alla à toutes pattes.

Rien que d'y penser, elle releva sa main pour regarder là où le petit rongeur l'avait mordue. Certes il ne restait plus aucune trace, mais le souvenir était là. Elly n'en avait pas voulu à la petite bête. Ni même au chat, en y repensant. Tout au plus l'avait-elle traité de « vilain matou » en le faisant partir. Le pauvre animal avait du en vouloir à la sylphide par contre : elle venait de lui ôter le pain de la bouche ! Ce qui, finalement, était la réaction que Dolocan avait eu. Perdue dans ses pensées, Elly frissonna au contact de sa main contre celle de son ami. Elle était tellement rêveuse, en revoyant ce chat et cette souris, qu'elle n'avait pas vu la main du vampire prendre la sienne. Mais le pire fut de sentir la poitrine de ce dernier. Elly avait l'impression que sa main était encerclé par un bloc de glace : le torse et les mains de Dolocan. Un froid si engourdissant qu'il lui était impossible de savoir si le cœur de l'homme battait ou non.

Seul les yeux suppliant du jeune homme semblaient en vie. Mus par un désir profond d'être compris, d'être accepté malgré ce défaut ignoble que d'être un assassin bestial. Hélas, elle n'eut le temps que d'acquiescer qu'un courant d'air la fit à nouveau frémir. La porte en contre-bas venait de s'ouvrir et déjà les voix des vigiles résonnaient avec force d'écho dans la cage d'escaliers. Son visage jusque là radoucit s'emprunta de frayeur en constatant qu'ils étaient non seulement plus nombreux, mais également plus furieux. Assez pour qu' Elly se dématérialise à la vitesse de l'éclair, pour enjamber avec grâce chaque marche des escaliers, faisant des bonds semblables à celui de Neil Armonstrong sur la lune. Ainsi, elle précédait son ami jusqu'à la porte du toit qu'elle traversa sans prendre la peine de l'ouvrir.

Là, elle fut néanmoins contrainte de se matérialiser à nouveau, à cause d'une forte bourrasque qui aurait pu facilement l'emmener au loin. Or, il lui fallait attendre Dolocan qui courrait toujours dans les escaliers, bien loin de pouvoir aller aussi vite qu'une sylphide à l'état gazeux. Dès lors, la brunette consacra ces quelques dizaines de secondes d'attente pour regarder les bords du toit. *Rien*, Elly ne voyait rien qui permettrait à Dolocan de redescendre. C'est pourquoi elle fit volte-face vers la porte qui s'ouvrait, offrant un visage inquiet et apeuré au jeune homme qui arrivait, suivi de près par les gardes.

Avant même de pouvoir dire quoique ce soit, il était près d'elle et les vigiles tout autour. Ce qui était loin de la rassurer. Au contraire, elle se risqua à se transformer à nouveau, espérant qu'elle puisse se concentrer assez pour ne pas être emportée par le vent.

« Non ! Je ne risque rien comme ça, alors je ne t'abandonne pas. »

Sauf qu'il insista, comme elle-même l'avait fait dans le laboratoire du légiste. Alors, à regret, elle s'exécuta. Mais avant cela, la sylphide posa sa main vaporeuse sur l'épaule du vampire et plaça son visage contre le sien, sa poitrine gazeuse contre le dos de son ami

« Je t'attendrai dans le jardin botanique, près du complexe pharmaceutique » chuchota-t-elle assez bas pour n'être entendue que de lui, avant de laisser le vent l'emmener.

Au passage, elle trouva judicieux de perturber les vigiles en leur passant au travers. Elle savait par expérience que c'était déstabilisant de sentir de la fumée vous passer autour mais également au-travers du corps. Elle espérait ainsi pouvoir aider un minimum Dolocan à s'en sortir. D'autant que c'était le cœur gros qu'elle le laissait à son triste sort.

« Je t'attendrai ! Promets-moi de me rejoindre » souffla-t-elle tout en suivant le vent violent d'automne qui l'emmenait au loin. Suivie par deux vigiles qui espéraient vainement de l'attraper malgré son état, et qui faillirent bien passer par-dessus le muret qui faisait le tour du toit.




EDIT : Je suis partie faire la suite ici
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty
MessageSujet: Re: Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique   Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Jamais 2 sans 3 [FINI] Suite au Jardin Botanique

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» L'histoire sans fin
» Nameless... Le démon sans nom. [En cours]
» Un voyage, mais sans ordinateur.
» New life, suite [Shou]
» une lumière qui appelle à l'aide... (suite) [PV: Isil]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
A Hybrid Life :: Yakusoku City :: ㄨ Hôpital-