Quelle idée de se perdre ici ! [pv Gräyvzel] [terminé]

Nombre de messages : 144 Pépites : 50 Date d'inscription : 02/07/2012

Il y a des lieux où il ne fait pas bon fréquenter, et ce même parfois pour une créature puissante avec un fort pouvoir… Mais la nécessité parfois oblige à sortir des sentiers battus et à s’aventurer dans les lieux dangereux. C’est cette fameuse nécessité qui m’a amené à sortir de mon église, à partir des ruines même, une besoin naturel, causé par un manque… la sécheresse, la fuite des créatures, l’absence de fruits… le manque de nourriture en somme m’avait obligé à partir, migrer pour la journée, sans pour autant m’amener à aller en ville. La faim est cette raison qui fait que je suis allée ici, dans la zone dangereuse, dans les terres interdites…
Je ne crains pas grand-chose dans ces lieux que je connais un peu, les rebelles ne me connaissent pas, ne savent pas qui je suis ni à quoi je ressemble, je me cache trop bien, et je crois que même s’ils connaissaient mon existence ils ne seraient pas un danger pour moi, vu qu’ils fuient l’esclavagisme et la maltraitance qu’ils ont pu connaitre en ville… ce ne sont pas eux que je dois craindre, mais un danger passif, la pollution qui peuple ces lieux, cette même pollution qui fait qu’ici je trouverais toujours de la nourriture quand dans les ruines celle-ci commence a manquer… Les rats aiment ce genre d’endroit.

La pluie n’est pas tombée depuis longtemps, c’est pourquoi il se fait une pénurie dans les ruines, ce qui m’a amené ici donc… en forme dragon. Le soleil était haut, de plomb en ce début d’après midi, heure où les proies dorment… font la sieste par cette chaleur pour ne pas trop se dépenser et ne pas empirer leur cas. Il faisait très chaud, même pour moi, mais il fallait voir, repérer les cachettes de ces vermines, pour que le soir venu, je puisse chasser. Je n’ai pour m’aider ç cela que mes capacités de dragon, pas de pièges, ni rien, juste mon odorat, ma vue et ma vitesse quand je dois les attraper, ce n’est pas forcément chose aisée, mais je m’en sors en général… ce soir peut-être aurais-je un festin… ou une soirée de jeun. Je traversais ces ruines polluées, dans l’ombre pour me protéger de cette chaleur accablante, frôlant les murs, me rabaissant le plus possible pour ne pas me faire voir, la discrétion était le mot d’ordre sous cette forme animale. Les peu de fois ou je devais traverser au soleil, cela ne durait que très peu de temps, un bond rapide, une ombre qui filait à toute allure pour vitre rejoindre le peu de fraicheur que l’ombre pouvait me fournir. Je furetais, reniflais partout, faisant confiance a mon odorat, et à mon ouïe pour repérer les nids… les rats… ils se terraient au fond de leurs trous, dans l’humidité, à l’abri avec leur pollution. Il fallait faire attention où marcher, ici, parfois c’était une vraie déchetterie et il était facile de se blesser, que ce soit avec les différents pièges qui c’étaient formés qui pouvaient vous emprisonner, ou avec les simples débris jonchant le sol, coupant, tranchant le maladroit qui ne les aurait pas vu. Un endroit hostile, pire que tout ceux que j’avais pu imaginer… mais il fallait passer par là…
Ainsi je suis restée à traquer à travers les lieux pendant des heures, ne repérant que quelques nids, mais qui avaient l’air pleins, le soleil était plus bas, la fin d’après midi s’annonçait, la fraicheur allait revenir enfin. Personne ne m’avait encore repéré, et d’ailleurs il n’y avait personne qui avait trainé jusqu’ici dans le coin… c’était une chance… je décidais donc je me reposer à découvert. Je trouvais un coin perché, un toit d’un bâtiment à moitié effondré, par très haut, visible de tous malheureusement, au soleil mais pas trop, c’est ce qui me l’avait fait choisir, et je m’allongeais. Il ne fallut pas longtemps pour que je sombre. D’abord endormie en boule, boule de poil soyeux et blanc surmonté de deux ailes repliée, puis au fur et a mesure, enchainant des positions toujours plus étrange, le coté cousin du furet et donc du chat ressortant, sur le côté… sur le dos… à moitié tourné… bref, des façons de dormir toujours plus originale, et impressionnante d’autant plus par ma taille…
J’étais sur le dos, les pattes arrières en l’air, et l’avant du corps sur le cotés, une aile étendue l’autre repliée, la queue enroulée autour d’une de mes pattes quand j’entendis du bruit… Mes oreilles c’étaient dressées, surveillant le bruit, mais pas un œil ne s’ouvrait pour voir ce que ‘était, ce n’était pas assez proche pour m’inquiéter. Des bruits de pas… Je suivais ce bruit, et finalement ouvrit un œil pour voir plus loin, mais pas si loin que ça en fait, un enfant qui était là, qui semblait un peu perdu, un enfant aux cheveux verts… un filet de bave… je ne pouvais m’en empêcher, j’avais faim ! et ça m’étais déjà arrivé de manger des humains… alors pourquoi pas… mais il faudrait me méfier… ou alors… roh et puis j’avais la flemme en fait, je l’observais, il s’approchait doucement sans avoir eut l’air de me voir encore. Je me tournais comme il faut quittant ma position ridicule pour me mettre tel un sphinx, droite pour l’observer sans aucune discrétion. Il s’approchait et quand il fut presque au pied de l’immeuble je baissais ma tête mon long coup pour le regarder.

-Tu es perrrdu gamin ?

Même pas peur de lui faire peur, et aucune prudence de ma part, je n’avais pas prit la peine de me transformer en humain, déjà parce que entre le masculin le féminin et l’asexué mon cœur balançait, mais aussi parce que je serais nu comme un vers, je n’avais pas prit de tenue de rechange pour ce genre de cas. Et puis il n’y avait pas de raison pour que ce soit un problème, croiser une créature étrange en ce monde n’était pas si bizarre que ça, avec les brèches qui amenaient de tout.

Nombre de messages : 97 Pépites : 50 Date d'inscription : 03/07/2012

Un nouveau jour pointait à l'horizon. Le soleil n'était pas encore levé, mais Gräyvzel était déjà levé et préparait tout pour son escapade. Depuis combien de temps cherchait-il son frère, à présent? Il avait cessé de compter les jours. Cependant, il n'avait pas tout à fait perdu espoir. Enfin... Plus ou moins. A vrai dire, Gräyvzel était mitigé. Parfois, il était tenté d'abandonner. Il se disait qu'après tout si son frère avait été encore là ou tenait à lui, il lui aurait donné de ses nouvelles! Et puis après tout, c'était lui qui était parti. Pourtant malgré ces intenses moments de doutes, le jeune démon repensait à leur jeux et à tout ce que son frère lui avait apporté. Non, son frère devait être quelque part. Il était malin et fort. C'est pour ça qu'il avait du mal à le retrouver. Après tout, il avait toujours été bon à cache-cache. Déjà dans un manoir, Gräyvzel galérait à le retrouver, alors dans la ville! C'était mission impossible! Sauf que le terme "impossible", ne figurait pas dans le vocabulaire de Gräyvzel qui était beaucoup trop têtu et fier pour abandonner.

Son sac sur le dos, carte en main et une barre de chocolat aux noisettes en bouche, le petit démon aux cheveux verts fila. Il avait décidé d'aller explorer les alentours de l'extérieur de la ville. Pas trop loin. Mieux valait éviter de se perdre. Mais ne serait-ce qu'y jeter un coup d'œil. Avec un peu de chance, il y trouverait ce qu'il cherche ou à défaut quelques informations. Mais à force de marcher, Gräyvzel avait fini par se retrouver en Terres interdites et... à se perdre!

Le petit démon essuya son front dégoulinant de sueur du revers de la main. Il faisait une chaleur étouffante et l'odeur pestilentielle qui se dégageait de ce lieu n'arrangeait rien. Gräyvzel faisait de son mieux pour avancer parmi les débris sans se blesser. Quelle idée d'avoir mis un short! Voilà que ses jambes étaient toutes écorchées malgré toutes les précautions qu'il prenait pour avancer tant bien que mal. Avec la chaleur, la poussière qui lui prenait à la gorge et lui irritait les narines, et la sueur, des picotements et des démangeaisons se faisaient ressentir. Gräyvzel s'efforçait de les ignorer en serrant des dents. Il s'arrêta un moment, ouvrit son sac et bu une gorgée d'eau qui eu du mal à passer, mais qui eu le don de le rafraîchir un peu.

- Bon, je crois que je perds mon temps ici. Dit-il à voix haute en s'adressant à lui-même pour se rassurer un peu.

Il jeta un coup d'œil à sa carte qui ne lui était plus d'aucune idée. Il la rangea dans son sac en même temps que sa bouteille d'eau en soupirant. Il décida de retourner sur ses pas. Il marcha, marcha, marcha. Manqua à plusieurs reprises de trébucher. Le temps passait. Les secondes, les minutes, les heures s'écoulaient et Gräyvzel tournait en rond. Il était épuisé. Il avait mal aux jambes, il se sentait étouffé par cette chaleur qui semblait s'accroître de plus en plus. Le petit démon avait soif, mais avait déjà bien entamé sa bouteille d'eau dans laquelle il restait plus qu'un fond. En revanche, il n'avait pas encore manger. Il avait bien grignoter quelques biscuits avant d'arriver aux Terres interdites, mais à vrai dire, l'odeur de cet endroit associé à cette température étouffante lui avait coupé l'appétit.

L'enfant avançait au hasard, sans trop savoir où il allait. Il affichait une mine déconfite. Comment en était-il arrivé là? Il voulait simplement retrouver son frère... Pourquoi s'acharnait-il autant? Parce que c'était son frère! Et puis, fallait-il vraiment qu'il y ait une raison? Il s'était dit qu'il irait voir aux alentours de la ville, mais il avait fini par s'en éloigner sans prendre garde. Et à présent, le voilà perdu dans un endroit austère et désert, sauf si l'on décidait de prendre les rats en compte. Allait-il finir ici? Mourir de fatigue, dévoré par les rats? Bêtement, comme ça, sans avoir réussi à trouver ce qu'il cherchait? Sans avoir eu le temps de prouver ce qu'il valait à son père? Dans cet élan de désespoir, Gräyvzel tenta de se consoler en se disant qu'au moins, il n'aurait plus à faire semblant et puis que de cette façon, il n'aurait plus ses contrôles de mathématiques à passer. Il fut tirer de ses pensées par une voix qui lui demanda s'il était perdu. L'enfant regarda autour de lui, cherchant la provenance de la voix, mais ne vit rien, il fronça les sourcils, se demandant s'il avait rêvé. Il s'apprêtait à continuer son chemin quand il se tourna et aperçut une grosse tête sortie d'on ne sait où.

- OUAAAAH!!

Gräyvzel eut un mouvement de recul et... patatrac! tomba par "terre" en ayant trébuché sur des déchets. En ayant le réflexe de vouloir se rattraper, il se blessa et se fit une belle entaille à la main. Ce qui lui arracha un nouveau cri. Il leva la main et remarqua qu'il saignait. Le petit démon tremblait. De peur? De douleur? De rage? A vrai dire, lui-même ne savait pas trop, tout confus qu'il était. Les larmes aux bords des yeux, les paroles dures et froides de son père lui revinrent à l'esprit comme un coup de marteau: "Un démon ne pleure pas. Ne me déçois pas."

Gräyvzel secoua la tête en serrant les dents pour s'aider à recouvrer ses esprits. Non, il ne devait pas craquer. Il devait se comporter en démon exemplaire et les démons ne pleurent jamais! Il se releva donc, toujours en serrant les dents. La douleur était difficile à supporter. Pour bien faire, il aurait fallut nettoyer la plaie et la désinfecter. Mais Gräyvzel n'avait pas prévu de trousse de secours. Et puis, les désinfectants, tout ça, ça piquait. Il n'avait vraiment pas envie de ça en plus. Même si un adulte lui aurait certainement sorti cet éternel refrain "c'est pour ton bien".

L'enfant inspira profondément en fermant les yeux, puis expira. Il avait un peu reprit ses esprits et fixait à présent la créature qui l'avait surprise.

- Un dragon? S'exclama-t-il bouche bée.

Il secoua la tête. Ne pas avoir l'air surpris. Du moins pas trop. Il s'était déjà bien ridiculiser comme ça!

- C'est votre passe-temps que de surprendre les enfants égarés? Dit-il en ayant repris son petit air hautain coutumier.

Nombre de messages : 144 Pépites : 50 Date d'inscription : 02/07/2012

Je l’avais surprit ça c’est sur, et pourtant il ne m’avait pas vu tout de suite ce jeune garçon. Il en était tombé a la renverse, en hurlant, ayant trébuché sur un débris et se blessant à la main au passage. Je regardais avec attention, au départ voulant rire mais le voyant blessé cette envie disparu aussitôt, surtout alors qu’il était sur le point de pleurer. Je descendis de mon perchoir pour me mettre face à lui l’observer alors qu’il ravalait ses pleurs, il s’empêchait de craquer, un enfant ne devait pas se retenir… mais qu’importe. Il secoue la tête, je l’observe toujours muette, j’attends une réaction autre, qu’il reporte son attention sur moi, il est trop occupé apparemment avec son intérieur, je suis patiente, et finalement il reprend son calme une bouffée d’inspiration et me regarde pour être à nouveau surprit et s’exclamer bouche bée. Encore un silence, il se reprend et pose une question, si c’était mon passe temps de surprendre les enfants égarés. Un large sourire, mes dents se dévoilent et je lui tourne autour, comme un prédateur autour de sa proie. Je reprends la parole, une voix qui semble sortir du fond des entrailles de la terre, roque et sombre, avec cet accent qui roule les r toujours, et sa façon de parler encore primitive.

-Oh, d’habitude je mange quand s’égarrent, pas surrprendrre...

Un filet de bave à nouveau, l’idée m’avait déjà traversé l’esprit, et l’idée me plaisait toujours autant, mais je me repris, ravalant cette salive pour me remettre face à lui, assise cette fois. Je ne montrais plus mes dents, et ne me montrais plus menaçante, voulant lui montrer que ce que je disais, je ne le mettrais pas en pratique, à lui de voir s’il me croyait ou non. Deux fois plus haute que lui, je le regarde, l’épie avant d’approcher mon museau de lui, le sentir, soufflant sur lui, faisant légèrement voler ses cheveux quand j’étais au niveau de son visage, puis venant à ses mains pour les lécher, doucement, et les jambes ensuite, sans qu’il ne puisse réagir, ayant même passé une patte autour de lui pour l’empêcher de partir.

-Dangerreux ici… blessé… ma salive saine, désinfecte blessurre…

Voila que je jouais la gentille maintenant… je me prenais de pitié pour ce garçon ce garçon qui se montrait hautain a première vu avec sa parole, et qui pourtant juste avant avait l’air perdu et apeuré, mais il n’y avait pas que ça, le gout du sang aussi sur ses jambes sur sa main, c’était délectable que d’y gouter, je ne faisais pas non plus les choses sans intérêt pour moi. Je le relâchais après mes soins et me relevais, pour finalement lui faire dos. J’avais faim… je me tâtais toujours mais j’aurais bientôt des rats avec la nuit qui tombait ça ne valait pas le coup de l’attaquer. Il était affaiblis, blessé, sal, perdu dans ces lieux hostiles, mieux valait l’aider si je n’allais pas le manger, je n’étais pas du genre à laisser, soit j’agissais dans un sens, soit de l’autre, mais je n’abandonnais jamais, ne laissais jamais comme ça les choses.

-Viens avec moi, eau plus loin, potable…

Je me mis en marche, doucement pour qu’il puisse me suivre, j’allais le guider effectivement, plus loin, il y avait un endroit dans ces terres où l’eau s’accumulait, coulait à flot de bidon en bidon, ne stagnant jamais et pure étrangement malgré l’état des lieux. Une aubaine en ces lieux, même si au premier abord elle ne paraissait pas potable elle l’était, en tout cas pour les créatures d’ici.

-attention ou tu marrrches.

Oui je le mettais en garde, mais il avait déjà du voir que c’était dangereux vu ses blessures, et le coin ou je l’amenais n’était pas forcément plus praticable, mais il pourrait s’abreuver au moins.

-Qu’est-ce qui amène toi ici ? à se perrrdre dans terrrres dangerrreuses ?

Nombre de messages : 97 Pépites : 50 Date d'inscription : 03/07/2012

D'une voix gutturale et dans un langage quelque peu rustique, le dragon précisa qu'il ne surprenait pas d'habitude, mais qu'il mangeait les personnes égarées. Gräyvzel déglutit, mais resta impassible. Il faisait de son mieux pour ne pas céder à la panique et pour l'instant, il se débrouillait plutôt pas mal depuis qu'il avait recouvrer son calme. Du moins, jusqu'à ce que le dragon dont un file de bave s'échappait de son immense gueule qui - malheureusement pour Gräyvzel - n'était pas édentées.
L'imposante créature approcha son museau du jeune démon qui se crispa tandis qu'elle le reniflait et enroulait sa queue autour de sa jambe, l'empêchant ainsi toute tentative de fuite désespérée. Le petit garçon sentait le rythme des battements de son cœur s'accélérer à tel point qu'il craignait que celui-ci ne soit sur le point d'exploser! L'animal mythique se mit à lécher ses blessures et Gräyvzel serra les paupières en rentrant sa tête dans ses épaules autant qu'il le pouvait.

Le premier contact avec la salive de l'animal sur ses blessures lui arracha un petit sifflement. Au même titre que les désinfectants: ça piquait. Mais les quelques secondes qui suivirent, cela lui fit du bien. Le petit démon ouvrit lentement un œil, puis l'autre, voyant que le dragon semblait se contenter de lécher ses blessures. Par la suite, celui-ci lui précisa que sa salive était saine et soignait les blessures. Gräyvzel examina sa main couverte de bave et grimaça.

- Beurk... Marmonna-t-il.

Après cela, son étrange interlocuteur l'invita à le suivre pour le conduire disait-il jusqu'à une source d'eau potable. Gräyvzel hésita. Méfiant. Qu'est-ce qui lui assurait que cette créature n'avait pas lécher pour avoir un avant goût de sa proie avant de l'emmener se faire dévorer par ses éventuels petits dragonneaux? Néanmoins, le petit démon était bien forcé d'admettre qu'il n'avait pas beaucoup d'autres choix. C'était soit prendre le risque de suivre le dragon, soit continuer à tourner en rond avec une probabilité proche de zéro de retrouver la ville... Il finit donc par se décider à suivre le dragon qui lui recommanda de faire attention où il marchait.

- Merci du conseil. Répondit-il ironiquement.

Non mais c'était pour se moquer de lui qu'il avait dit ça? Gräyvzel n'aimait pas trop cette situation. A vrai dire, il avait l'habitude d'avoir le contrôle sur à peu près tout. Chez lui, il lui suffisait de claquer des doigts pour obtenir tout ce qu'il souhaitait! Du moins, à peu de choses près.

Le dragon lui demanda alors ce qui l'avait amené à se perdre en ses terres. Une question non négligeable et toutefois légitime. Gräyvzel était bien tenté de répondre sur le ton de la défensive que ça ne le regardait pas. Mais au lieu de ça, il improvisa un joli mensonge comme il savait si bien en faire:

- Avec des copains, on a décidé de jouer à cache-cache. Comme j'en avais assez de tout le temps perdre, je me suis dit que je pourrais venir me cacher ici. Je pensais pas trop m'éloigner, mais j'ai fini par me perdre.

Et voilà comment on racontait un mensonge potable. D'autant que Gräyvzel était plutôt doué pour ça. Il avait même pris soin de prendre une mine boudeuse quand il évoquait qu'il perdait tout le temps, puis réjouie en précisant qu'il avait eu l'idée de venir se cacher ici et enfin déconfite en ajoutant qu'il s'était finalement perdu... Sa capacité à mentir efficacement était-elle dû à un don naturel qui lui était propre ou à sa nature démoniaque? A vrai dire, il ne le savait pas vraiment et cela lui importait peu. Cela dit, il est vrai que les démons sont plutôt réputés pour leur aptitude au mensonge et à la manipulation qui pousse leur victime à conclure des contrats douteux avec eux. En tout cas, le père de Gräyvzel était particulièrement doué pour ça.

- Et vous? Vous faites quoi ici à part manger les personnes égarées? S'enquit-il.

Nombre de messages : 144 Pépites : 50 Date d'inscription : 02/07/2012

Je lui avais fit peur avec ma réponse, que je dévorais ceux qui se perdaient ici, ça se voyait même s’il essayait de le cacher, il était plutôt doué, mais l’instinct me faisait ressentir la vérité, sa crainte. Et puis je lui léchais les mains, les jambes, en le retenant, quand j’eus fini il ne su qu’exprimer son dégout, avant que je ne lui indique de me suivre pour se diriger vers un point d’eau. Il sembla hésiter un moment avant de finalement se décider à me suivre, alors je me mis en marche doucement, lentement pour ne pas le semer, lui indiquant de faire attention ce a quoi il me remercia ironiquement, peu surprenant vu qu’il était déjà blessé… intérieurement j’en souriais, moqueur, oui.
Pendant qu’on marchait je lui demandais ce qui l’avait amené ici, ce à quoi il répondu expressif qu’il avait joué à cache cache avec des amis et qu’il avait décidé de se cacher ici mais il c’était perdu. Je comprenais mieux sa présence et ce pourquoi il avait l’air complètement égaré, j’allais l’aider. J’hochais la tête le regardant.

-Pas prrudent venirr ici… copains doivent êtrre venus jusqu’ici pourr cherrrcher ? non ?

Et après ça il me demanda à mon tour ce que je faisais ici a part manger les personnes égarés, je ne pus m’empêcher de rire cette fois, un rire profond et roque avant de m’arrêter un instant juste pour répondre.

-Je vis aux rrruines, et chasse ici, les rrats, très bons… plus rien dans les ruines, cause sécherrrresse…

Je baissais la tête déçue de cette chose, cette nouvelle que je connaissais déjà certes… vu que je le vivais… la fuite du gibier était dure à vivre… et vu que je ne m’approchais peu de la ville… Je me remis en marche, après cette réponse, on n’était plus très loin. J’accélérais légèrement pour guider mon jeune ami jusqu’au point d’eau. Une cascade de débris net avec de l’eau qui coulait avec fluidité, claire, et en continue, même si le flot était moins important qu’en tant normal, c’était toujours ça. Je souris, ça se voyait légèrement mes babines relevées, et j’indiquais à ce garçon de s’abreuver d’un geste de la tête pour indiquer la « fontaine ».

-Voila… Au fait, comment t’appelles-tu petit ?

Avec tout ça on avait oublié la plus élémentaire des politesses, les présentations, je lui demandais son nom, simplement curiosité, et histoire de ne pas l’appeler tout le temps petit, ou gamin. Je m’assis, le regardant, l’observant, et l’épiant. Il y avait une odeur qui me titilla les narines provenant de son sac. Je m’approchais en reniflant partout, jusqu’à son dos, son sac, le poussant, le bousculant. Une odeur qui m’attirait, et finalement je le relâchais, secouait ma tête pour le laisser en paix. C’était à lui, et malgré la faim qui me tiraillait je n’avais pas à réclamer, et puis j’avais un festin de rat qui m’attendrait ce soir… Je me couchais, comme pour m’excuser de ce que je venais de faire, avant de reprendre.

-on cherrrchera tes amis… puis te guiderrrais pas loin de ville…

Assez loin pour que je ne sois pas repéré, assez proche pour qu’il ne se perde pas, avec ses amis, s’il jouait à cache cache, ils pouvaient être n’importe où… en espérant qu’ils ne soient pas déjà morts… les recherches pouvaient aller vite, en vol, c’était possible.
Un petit silence, je vois un rat imprudent qui passe juste sous mon nez alors que je suis immobile, l’imprudent… d’un geste vif, et imperceptible presque à l’œil nu, je l’attrape entre mes croc et le broie pour le tuer, dans un bruit d’ossement qui cassent et un cri strident de souffrance de l’animale, avant de l’avaler presque rond en le lançant légèrement en l’air pour mieux le tourner et l’avaler.

-Quelle race tu es ?

Une question posée comme ça, j’étais comme ça, à poser des questions parfois très indiscrète, qui ne me regardaient pas, qui étaient maladroite, j’avais demandé, pour savoir a quoi je pouvais avoir à faire si jamais il m’accusait de ses blessures auprès de ses parents… les humains n’étaient pas dangereux, ni les vampires, mais les démons et ceux qui avaient des pouvoirs pouvaient l’être, même pour moi…

Nombre de messages : 97 Pépites : 50 Date d'inscription : 03/07/2012

Le dragon vivait aux ruines. Cela expliquait effectivement sa présence en ses lieux. La créature ajouta tout en avançant qu'il y avait des rats très bon à chasser. Sauf qu'il n'y avait plus rien dans les ruines suite à la sécheresse. Gräyvzel écoutait en se disant que ce devait être infect de manger des rats. Mais bon, pour un dragon ça devait être "normal". Enfin sans doute. Peut-être... Bref!

Non sans mal, ils atteignirent enfin la dite source que le dragon désigna d'un signe de tête et que Gräyvzel fixa sans mot dire avec des yeux de merlans fris. Était-ce vraiment prudent de boire cette eau? Était-elle seulement potable? N'était-elle pas plutôt infectée de bactéries ou de rats morts? Mais le petit garçon avait tellement soif et sa bouteille d'eau ne contenait plus qu'un fond suffisant pour une gorgée ou deux. Il décida donc de prendre le risque de remplir sa bouteille d'eau qu'il avait sorti de son sac. Le petit démon apprécia le contact humide de l'eau sur ses mains tandis qu'il plongeait la bouteille en plastique sous le flot qui s'écoulait depuis une cascade de débris. C'était d'ailleurs l'unique chose qui venait perturber ce court moment de bienfaisance. De même lorsqu'il but les premières gorgées d'eau. Le liquide humidifia ses lèvres et fit un bien fou à sa bouche et sa gorge qui étaient asséchées. Mais cela ne dura que fort peu de temps. Avant que la conscience ne reprenne le dessus sur l'instinct de survie. Beurk. Cette eau était juste infecte. Gräyvzel grimaça. Pourtant, il continua à boire. Il était tellement assoiffé! Il vida la bouteille en se disant qu'il lui faudrait certainement un million - non plutôt un milliard!- d'années avant de se désinfecter de cette eau avec laquelle il s'abreuvait présentement.

Pendant ce temps, le dragon lui demanda quel était son nom tout en fourrant son grand museau dans son sac à dos.

- Hè! S'exclama Gräyvzel en allant récupérer son sac qu'il serra contre sa poitrine en fixant la créature d'un air de reproche.

La créature se coucha comme pour s'excuser, puis déclara qu'ils iraient chercher ses amis avant de le guider pas loin de la ville. Oh oh! Ils pourraient les chercher longtemps ses amis imaginaires... Mais Gräyvzel savait parfaitement comment se tirer de cette situation:

- Oh, à mon avis, depuis le temps, ils ont sûrement arrêté de chercher depuis des lustres! Parce qu'à partir du moment où ce n'est plus amusant, on laisse tomber et tant pis pour celui qui s'est trop bien caché. Pour une fois, je serais "celui qui s'est trop bien caché". Je suis sûr qu'ils sont tous rentrer chez eux à l'heure qu'il est! Pas la peine de les chercher.

Et un nouveau mensonge! Un! Et à vrai dire, Gräyvzel n'en était pas peu fier. Mais s'il avait réussi à élucider la question du prénom pour un moment avec l'attitude curieuse et indisciplinée du dragon, une nouvelle question pour le moins gênante de la créature se fit entendre. A quelle race appartenait-il? Mais pourquoi voulait-elle le savoir? Allait-elle le manger si elle apprenait qu'il était un démon? Il n'était pas plus prudent pour lui de donner son véritable nom...

- Non mais est-ce que je te demande à quelle race tu appartiens? S'indigna-t-il.

Gräyvzel soupira et sorti un sandwiche de son sac qu'il déballa du film aluminium qui l'entourait et le tendit au dragon.

- Pour accompagner ton plat de consistance. Dit-il en faisant allusion au rat qu'il venait de croquer comme une chips.

Le petit garçon froissa le papier aluminium en boule et le jeta parmi les autres déchets. De toute façon, un peu plus ou un peu moins, qu'est-ce que ça pouvait bien changer? Le jeune démon sorti un biscuit nappé de chocolat de son sac - il en avait tout un stock! - et le sorti de son emballage. il croqua dedans avant de finalement répondre avec un peu de retard:

- Je m'appelle Ray et j'appartiens à la race des mangeurs de chocolats. Décréta-t-il avec dédain.

Voilà qui était réglé! Néanmoins, si l'on procédait par élimination, on pouvait d'ores et déjà deviner qu'il n'appartenait pas à la race humaine. Gräyvzel n'était pas spécialement fier d'être un démon. Mais il n'en avait pas honte non plus. Seulement, il avait envie qu'on fasse plus attention à lui pour ce qu'il était vraiment. Plutôt sa personnalité. Pourquoi les gens -et surtout les adultes!- réduisaient-ils tout à la race? Ne pouvaient-ils simplement pas admirer les qualités d'une personne? Par exemple, leur témérité, leur patience, leur entêtement...

- Et toi? Tu t'appelles comment? Tu as des copains?

Nombre de messages : 144 Pépites : 50 Date d'inscription : 02/07/2012

Je ne l’avais pas amené pour rien à la source d’eau, il but avec soif, il devait être déshydraté, après avoir rempli sa bouteille, même si apparemment le gout de l’eau ne lui plaisait pas, ça le désaltérait et ne pouvait s’empêcher de boire. C’est vrai que les gens civilisés étaient plus difficile au niveau du gout et de l’hygiène que nous autre quand on est « sauvage » de l’eau comme ça c’était de la très bonne eau pour moi… enfin…
Je lui demandais son nom mais peu après je l’avais presque agressé a sentir cette odeur alléchante de gâteau, le poussant, ce qui fit qu’il râla et protégea son sac contre son torse avec un regard plein de reproche. Je m’étais alors couchée comme pour m’excuser avant d’annoncer qu’après on irait chercher ses amis, mais il annonça que ce n’était pas la peine que surement ils avaient arrêtés de chercher vu l’heure, et qu’en général ils abandonnaient quand ce n’était plus amusant et que c’était tant pis pour celui qui était bien cachée, en l’occurrence lui cette fois. Il était sur qu’ils étaient rentrés chez eux.

-d’accord…

Intérieurement je pensais que s’ils c’étaient perdus ce serait tant pis pour eux, la nuit tombée, dés que j’aurais libéré ce garçon et que je partirais en chasse si je les croisais, je ne me gênerais pas pour les dévorer… mais on en était pas là. Après ça je lui avais demandé sa race, une question étrange à laquelle il s’indigna en demandant s’il me demandait à qu’elle race j‘appartenais. Je voulu en rire, en même temps il n’avait pas besoin de me le demander ça se voyait pour ma part.

-moi se voirrr…

Pendant ma réaction il sorti un sandwiche de son sac alors que je venais d’avaler un rat imprudent qui était passé là, il avait déballé ce casse croute avant de me le tendre et d’annoncer que c’était pour accompagner mon plat. Je ne refusais jamais quelque chose proposé si gentiment, j’en bavais même… je le pris doucement du bout des babines aidé par ma langue pour ne pas lui faire mal, pour ne pas lui mettre trop de bave sur les mains aussi, et ne fit qu’une bouchée de ce sandwiche.

-merrrrci.

Il jeta son papier, avant de se sortir une barre chocolatée pour lui, et de commencer à croquer dedans avant enfin de se présenter qu’il s’appelait Ray et qu’il était de la race des mangeurs de chocolats, et ce avec dédain. Un signe de la tête, je le regardais, c’était son choix de ne pas me dire ce qu’il était, ce n’était pas grave non plus je n’obligeais jamais personne a répondre, laissant le choix à chacun, ce n’était que de la curiosité surtout et aussi a cause de la société, même si moi extérieure a tout cela, je ne risquais pas grand-chose.
A son tour « Ray » me demanda comment je m’appelais et si j’avais des copains. Je me rapprochais légèrement de lui, assise simplement à côté secouant une aile pour la détendre un peu, elle commençait à s’engourdir à force de rester repliée.

-Je suis Lucurrrronue Kiirrrd… euh… Lucy, appelle-moi Lucy… Je n’ai pas de copain… je vis seule ici… pas d’ami… pas famille…

Les oreilles basses, la tête tout autant, l’aile à nouveau repliée, je lui avais répondu avec une certaine mélancolie dans la voix. Ce n’était pas une vie heureuse que de rester seule, sans famille… d’ailleurs souvent je me demandais comment était ma famille… mais qu’importait au final. La solitude c’était ainsi… mais je n’avais pas à m’en plaindre non plus, pas de dispute, pas d’embêtement, tout allait bien… même si c’était parfois un peu lourd.

-tu as famille toi ?

Nombre de messages : 97 Pépites : 50 Date d'inscription : 03/07/2012

Le dragon se présenta sous un nom bien compliqué et quasi imprononçable. Tout du moins à la première écoute. Mais elle lui donna rapidement un diminutif qui fut nettement plus simple à mémoriser: Lucy.

- Lucy... C'est pas un nom de fille ça, au juste? Interrogea le petit démon.

Toujours est-il que la créature lui confiait qu'elle n'avait ni copains ni ami ni famille. Elle baissa les oreilles et la tête, l'air chagriné. Gräyvzel ne dit rien, mais il compatissait intérieurement avec la créature. Ca ne devait pas être amusant d'être seul en permanence. Lucy lui demanda s'il avait de la famille. Le petit garçon acquiesça d'un signe de tête.

- Je vis avec mes parents et j'ai un grand frère. Précisa-t-il.

Si son père l'entendait évoquer son frère, il se ferait certainement disputer et sévèrement punir. En effet, son frère était devenu un sujet tabou. Ne serait-ce que l'évoquer était désormais proscrit. Tout ce qui était relatif au fils aîné des Därn avait été éliminé et il n'y avait plus traces de rien qui lui appartenait dans tous le manoir. Aucune trace de sa présence passée ne subsistait. Comme s'il n'avait jamais existé. Comme s'il n'avait jamais été qu'un rêve éphémère, une chimère passagère.
En repensant à son frère, le visage du petit démon s'était assombri. Il aurait bien aimé demandé à Lucy si elle ne l'aurait pas vu par hasard. Et même aux passants. Ca aurait été tellement plus simple s'il avait pu poser la question directement. Mais il ne pouvait pas prendre un tel risque. Son père avait beaucoup de pouvoir et s'il apprenait que Gräyvzel était à la recherche du fils qu'il avait banni, alors il se retrouverait dans une situation qu'il n'osait même pas imaginer!

- N'empêche que si on veut voir le côté positif des choses, au moins tu es libre de faire ce que tu veux sans contrainte! Dit-il à Lucy pour tenter de la réconforter.

Puis, pour éviter que le dragon ne lui pose des questions, il cita des exemples bateaux du genre: "au moins tu peux grignoter entre les repas et jouer quand tu veux au lieu de faire tes devoirs!"

Ah les devoirs! Gräyvzel mentirait s'il disait détester ça. Après tout, c'était toujours agréable de se voir attribuer les éloges du professeur une fois le devoir accompli et ce correctement. Mais ce qui l'insupportait, c'était surtout les devoirs de mathématiques, matière qu'il avait en horreur. Et puis, il y avait aussi des enseignants qui les bombardaient de devoirs! Comme il en discutait avec ses camarades de classe, il devrait tout de même y avoir une limite imposée concernant le nombre de devoirs à fournir. Tout ce temps passer devant des feuilles, un stylo à la main, ils auraient pu le passer à jouer et à se courser! Mais non, au lieu de ça, ils devaient rester assis avec les parents sur le dos "tu as intérêt à bien réussir à l'école, ne me déçoit pas et blablabla!"

- Les dragons vont à l'école? S'enquit le petit démon.

Nombre de messages : 144 Pépites : 50 Date d'inscription : 02/07/2012

Je m’étais présentée, simplement, ne donnant même pas mon nom complet, trop compliqué au final, mais indiquant mon diminutif. Ray réagit comme quoi c’était un nom de fille ça. J’haussais mes épaules, dans la limite du possible sous cette forme. C’était un diminutif féminin, mais en même temps c’était le sexe vers lequel je tendais le plus, vu que je pouvais choisir celui-ci. Après ça je lui avais répondu, que je n’avais personne autour de moi, aucun entourage, ami, famille, je ne connaissais pas, et lui demandait si lui avait de la famille, pas besoin de demander pour des amis, s’il jouait avec des copains avant de se perde ici… Il annonça qu’il vivait avec ses parents et qu’il avait un frère. La façon dont il le dit et la mine déconfite qu’il fit ensuite laissait penser que ce frère n’était plus dans le foyer familiale, mais je ne préférais pas réagir sur ce point ce n’était pas mon affaire.
Après ça il voulu me « réconforter » et annonça qu’en voyant le côté positif de ma situation au moins j’étais libre de faire ce que je voulais sans contrainte, que je pouvais grignoter quand je voulais, jouer quand je voulais plutôt que de faire des devoirs. C’était vrai, mais bon…

-Oui… aucune obligation, trop de liberrrté qu’on ne fait rrrien finalement, on est sérrieux.

Ma liberté et la solitude n’était pas forcément ce qu’il y avait de mieux quand même. Et c’est vrai qu’au final d’avoir été seule, de n’avoir jamais eut personne j’ai du apprendre seule et finalement ma vie n’avait pas été aussi simple que jouer quand je voulais et manger à n’importe quel moment, mais plutôt apprendre, tout, parfois jeuner parce qu’on a échoué… et les jeux seul… qui servent à apprendre aussi… n’existaient pas du coup.
Il demanda ensuite juste après si les dragons allaient à l’école.

-Ecole ? Je sais pas… mon œuf tombé dans ce monde, je ne sais rrrien de l’autrrre monde… je pense que enseignement des parrents sur comment vivrrre, chasser, et autrrre, comme les animaux… mais pas d’autrre apprrentissage.

C’est vrai ça… comment c’était dans son monde d’origine, les dragons comment ils faisaient ? Je savais que normalement j’aurais du vivre avec mes parents, sinon je n’aurais jamais ressentit le vide que j’ai ressentit quand mon œuf avait éclos…

-je rrreste animal au fond. Et … explique comment je parrrle.

Cette dernière phrase c’était pour bien insister sur le fait que l’apprentissage n’était pas forcément le même que pour eux, les humains. Je me relevais maintenant, je le regardais toujours.

-monte.

Je me baissais pour le laisser grimper sur mon dos, autant faire en sorte qu’il ne se blesse plus, pour marcher parmi les débris. Je ne savais pas s’il voulait rentrer tout de suite, mais autant commencer à le ramener vers la ville, il serait surement plus heureux de reprendre le chemin de sa demeure plutôt que de discuter avec un dragon de choses comme ça, après il y avait encore du chemin avant d’y arriver à pied. J’attendais qu’il monte, pour commencer à marcher.

-Tu veux rrentrrer tout de suite ?

Autant lui demander confirmation avant tout. Mais avant de démarrer ou de dire quoi que ce soit d’autre elle répondit d’abord à la question sur le fait que Lucy soit un prénom de fille.

- Au fait, je ne suis pas fille, et pas garrrçon, mon prénom mixte, mais Lucy… mais plus simple que Lucurrrronue, non ?

Nombre de messages : 97 Pépites : 50 Date d'inscription : 03/07/2012

Le dragon ignorait ce qu'était l'école et expliqua que son œuf était tombé dans ce monde il y a longtemps. Gräyvzel hocha doucement la tête, faisant intérieurement le point sur les informations qu'il venait d'apprendre. La créature avait dû apprendre tout sans l'aide de personne. Apprendre à vivre, à chasser... comme un animal. Gräyvzel avait appris ce qu'il savait grâce aux êtres qui l'entouraient. Il avait beaucoup appris grâce aux défilés de nounous engagées par ces parents, a des professeurs qui lui enseignaient l'une ou l'autre chose. De ses parents, il avait appris en les observant de loin et beaucoup par imitation. Et puis, son frère lui avait appris plein de jeux, d'expressions marrantes et à se défendre. L'apprentissage d'un être était dû à son entourage. Gräyvzel n'y avait jamais vraiment songé jusqu'à présent et pourtant, cela se faisait tout naturellement. Le dragon n'avait pas pu être totalement seul pour apprendre ce qu'il savait. Sans doute avait-il fait des rencontres - même furtives - qui l'avaient influencés un tant soit peu.

Lucy se baissa en l'invitant à monter avant de lui demander s'il souhaitait rentrer dans l'immédiat. Gräyvzel avait passé sa journée à tourner en rond à braver la chaleur insoutenable. Il sentait des picotements au niveau de ses blessures et n'avait qu'une idée en tête: prendre un bon bain et enfiler des vêtements propres! Il accepta donc, bien content à l'idée de rentrer chez lui!
Le petit démon ne se fit donc pas prier pour monter maladroitement sur le dos de l'animal. Ce n'était pas évident et il glissa, manquant de tomber. Heureusement, il parvint à se hisser et à conserver une position stable.

Le dragon revint sur son prénom, précisant qu'il n'était pas une fille. Mais qu'il n'était pas un garçon non plus, ce qui embrouilla quelque peu Gräyvzel qui admis néanmoins que Lucy était effectivement plus simple à retenir et à prononcé que son nom entier. Le petit démon conseilla à Lucy de le laisser à l'entrée des Terres Interdites à l'abri des regards.

- Parce que les dragons, ça ne court pas les rues et je suis sûr qu'il y a pas mal de démons ou de vampires qui en voudraient comme esclaves!

A vrai dire, il en était même sûr et certain. Il avait déjà entendu des démons en discuter entre eux lors de réceptions chic et ennuyeuses à souhait! Gräyvzel avait écouté distraitement, d'une oreille en passant sous la table pour chiper discrètement des sucreries dont il se délectait malgré l'interdiction de sa mère. Bref, il avait été très étonné d'entendre parler de dragons, il pensait que ces créatures avaient disparues de la surface de la terre. Mais à présent il était sur le dos d'un dragon qui lui avait même baver dessus - bon d'accord, désinfecter ses blessures à l'aide de salive, mais ça reste de la bave quand même - et il ne pouvait plus douter de leur existence.

- Enfin, après tu fais ce que tu veux hein! Se reprit Gräyvzel en détournant la tête et en reprenant son petit air supérieur.

Le petit démon n'avait pas pour habitude d'exprimer ses émotions. Et là, il venait clairement d'exprimer son inquiétude. En effet, il n'avait pas envie que le dragon se retrouve à l'état d'esclavage. Gräyvzel haïssait les esclaves. Il ne comprenait pas qu'ils se laissent faire sans broncher. A leur place, il préfèrerait mourir plutôt que d'avoir à servir quelqu'un d'autre que soi-même.

Nombre de messages : 144 Pépites : 50 Date d'inscription : 02/07/2012

J’avais expliqué ma situation simplement, ne connaissant pas l’école, mis a part ce que j’en avais observé, de loin, j’avais compris que les enfants allaient dans un établissement pour apprendre des choses, que je ne connaissais pas et que je ne connaitrais probablement jamais, et c’est tout.
Après cette conversation j’invitais Ray à monter sur mon dos, pour que je le ramène à la ville, il grimpa bien que maladroitement, et avec un peu d’aide, j’usais de mon aile pour lui servir de marche pied, pour l’aider et une fois qu’il était installé je repris sur mon prénom, expliquant que j’étais asexué malgré que mon nom laissait penser à du féminin. Il admettait que mon surnom était au moins plus simple à retenir que mon prénom complet. Puis il donna un conseil que je comptais de toute façon appliquer bien avant qu’il me le dise, ne pas trop m’approcher de la ville, pour ne pas me faire attraper par des démons ou vampires parce que les dragons, rares, seraient très prisés comme esclaves.

-Oui, je comptais rrrrester loin…

Sous cette forme c’était bien trop dangereux pour moi pour me risquer à m’approcher, je devais rester éloignée, assez loin pour qu’ils ne puissent distinguer au mieux qu’une silhouette blanche qui disparaitrait bien vite de toute façon. Avant que je ne réponde il avait dit que je faisais ce que je voulais, avec son petit air supérieur qui me fit sourire. Son comportement laissait penser là, qu’il voulait cacher ses véritables émotions, une inquiétude ? qu’il n’admettait pas forcément… J’en ris légèrement d’ailleurs et reprit sur ce point en commençant à marcher doucement.

-Pas besoin cacher tes sentiments, rrrrefouler n’est pas bon pourrr toi. Exprime ce que rrressens, pleurrs, rrrirrre, inquiétude, joie…

Un comble qu’un dragon comme moi, qui n’avait jamais rien connu mis à part ce que j’avais appris seule et observer, puisse donner un tel conseil à quelqu’un, mais depuis que j’avais rencontrer ce garçon j’avais l’impression qu’il cachait ce qu’il ressentait vraiment, il cachait d’ailleurs beaucoup de choses je pensais mais je n’irais rien lui demander la dessus, déjà parce que je parlais mal et que j’aurais du mal a me faire comprendre du coup, et parce que cela ne me regardait pas s’il ne voulait pas en parler de lui-même.
Je marchais doucement, prenant mon temps et surveillant qu’il ne tombe pas de mon dos, faisant attention aussi à la où je mettais mes pattes. Quand je croyais entendre un danger, un bruit suspect non loin je me stoppais net et « sortait » ma collerette rappelant celle d’un cobra, sifflant aussi, et me calmant en voyant que ce n’était rien. La nuit tombait peu à peu et le danger pouvait apparaitre… pour ce garçon surtout. Entre temps elle reprit quand même.

-Si un jourrrr tu veux venirrrr me voirrrr… viens jusqu’au rrrruines, une fois les terrrres passées, plus de danger. Je suis dans église.

Nombre de messages : 97 Pépites : 50 Date d'inscription : 03/07/2012

Le dragon acquiesça et confirma qu'il comptait rester loin. Ce qui valait mieux pour lui. Puis, Lucy rit doucement avant de dire à Gräyvzel qu'il n'avait pas besoin de cacher ses sentiments. Il ajouta que ce n'était pas bon pour lui et que s'il devait rire ou pleurer, il se devait de le faire. Gräyvzel n'avait pas l'habitude qu'on lui demande d'exprimer ces véritables sentiments. L'une des rares fois où il avait pleurer, c'était quand son père et son frère s'étaient disputés et que ce dernier avait quitté la demeure familiale. Ce jour là, Gräyvzel s'était pris une sacrée gifle de la part de son père pour avoir osé lui demandé clémence et il s'était sérieusement fait disputer pour avoir pleuré. Chaque fois qu'il avait exprimé ce qu'il ressentait vraiment, ça c'était mal terminé. Finalement, son frère était parti en emportant avec lui ses véritables sentiments, puisqu'il n'y avait qu'avec lui que Gräyvzel pouvait véritablement être lui-même, sans qu'on le lui reproche ou qu'on le punisse...

- Je ne vois pas de quoi tu veux parler. Répondit le petit démon avec désinvolture à son exceptionnelle monture.

Il avait détourner la tête pour regarder ailleurs, distraitement. La nuit commençait doucement à recouvrir le ciel de son sombre manteau. Bien que Le dragon avançait prudemment, ils ne tardèrent pas à atteindre l'extrémité des Terres Interdites. Bientôt, le petit démon serait enfin chez lui et pourrait se reposer. Après cette terrible journée, il l'aurait certainement bien mérité!

Lucy l'invita à venir le revoir un jour, si l'envie le prenait. Le dragon lui indiqua qu'il serait dans l'église, dans les ruines au-delà des terres interdites.

- Hm... Répondit le petit démon distraitement en faisant oui de la tête.

A vrai dire, la seule personne qu'il voulait revoir, c'était son frère. Mais rien ne l'empêcherait d'aller vérifier qu'il se trouve dans les ruines. Et puis, s'il avait un allié sur place, ça pouvait être utile. Il finit donc par dire avec un peu plus d'assurance:

- D'accord.

Le petit démon aperçu bientôt la limite des terres interdites, juste au moment où il laissa s'échapper un bâillement. Gräyvzel frotta la larme de fatigue qui avait perler au coin de son œil.

- Je pense que je vais descendre ici. Déclara-t-il en sautant du dos de l'animal.

Chose qu'il regretta aussitôt car il se fit mal en atterrissant sur le sol recouvert de déchets instables. Il grimaça en se mordant la langue pour ne pas crier et attirer l'attention.

*Les démons ne pleurent pas, les démons ne pleurent pas!* se répétait avec conviction le courageux et inconscient petit démon.

- Bon! J'y vais hein! Dit-il à Lucy.

Il fit quelques pas en avant, puis s'arrêta en exclamant un "Ah!", il prit son sac, en sorti sa boite de biscuits au chocolat et la tendit au dragon.
- Voilà pour toi, en guise de paiement pour l'escorte. Dit-il en détournant la tête, l'air indifférent, bien trop fier pour oser dire merci tout simplement.

Nombre de messages : 144 Pépites : 50 Date d'inscription : 02/07/2012

J’eus le malheur de lui dire qu’il n’avait pas a cacher ses sentiments, à toujours exprimer ses émotions, ce qui eut pour réaction de rendre le contraire avec Ray, il se montra désinvolte en disant qu’il ne voyait pas du tout de quoi je parlais. Pourtant c’était lui qui au moment où je l’ai rencontré était presque sur le point de pleurer, perdu dans les terres interdites, mais je n’annonçai rien… s’il préférait rester fermé alors soit. Il en avait même détourné la tête pour regarder ailleurs, j’eus presque envie de l’embêter en le poussant un peu, mais je m’abstins tout de même, je n’allais pas le faire bouder avant de le laisser en paix. Puis je lui avais proposé de venir me voir quand il voudrait, ce à quoi d’abord il ne semblait pas convaincu avant de finalement acquiescer sagement.
Peu de temps après la limite de la ville était visible et je m’arrêtais pour le laisser descendre à sa demande, il sauta de mon dos, mauvaise idée vu sa grimace, il avait du se faire mal en retombant sur les débris. Il semblait avoir mal et se retenir de geindre… Je le regardais approchant ma grosse tête de lui, pour lui refaire une dernière léchouille pour le « soigner », avant qu’il ne dise qu’il y aille semblant s’être bien reprit.

-Trrrrès bien… prrrrends soin, toi …

Il fit quelques pas, je le regardais s’éloigner, et s’arrêter pour fouiller dans son sac et finalement me tendre sa boite de biscuit au chocolat pour me la tendre. Il annonça que c’était le paiement pour l’escorte, ce qui me fit sourire un peu. Je l’acceptais avec plaisir, bien sur, ça me ferais une gourmandise à avaler entre deux rats, alors je pris le paquet délicatement entre mes lèvres pour le poser a l’une de mes pattes avant, qui s’en saisirais plus tard.

-C’est gentil … Merci

Que dire de plus… Je lui aurais bien fait une bise mais sous cette forme c’était délicat, alors je mis simplement ma tête sous l’une de ces mains comme pour chercher une caresser montrer un signe d’affection.

-pas rrregrrretter de pas te manger.

En disant cela je me marrais, c’était une blague bien sur, même s’il y avait un fond de vérité, je ne regrettais pas de l’avoir rencontré au moins, c’était un jeune garçon qui était très gentil bien qu’il cachait ce qu’il était et ce qu’il ressentait.
Après ça je le laissais en paix, il reviendrait quand il voudrait, mais moi en attendant j’avais une chasse à faire, une chasse aux rats qui m’attendait pour la soirée. Je repartis donc, de la où je venais quand il était sur mon dos, bondissant avec agilité et filant à toute allure, comme un furet, qui partait en chasse. Je ne me retournais pas, j’avais du pain sur la planche un repas à chasser puis à amener avec moi jusqu’à mon église. Je n’avais pas oublié son présent que j’avais reprit en ouche pour le moment, que je prendrais dans une patte au moment de rentrer quand je volerais pour amener mon butin…

Nombre de messages : 97 Pépites : 50 Date d'inscription : 03/07/2012

Après lui avoir administré une nouvelle léchouille quand il vit qu'il s'était fait mal en descendant de son dos, le dragon lui dit de prendre soin de lui et le remercia lorsqu'il lui tendit la boite de chocolats. Gräyvzel haussa légèrement les épaules pour signifier que ce n'était rien. Le petit garçon pouffa de rire quand le dragon lui dit qu'il ne regrettait pas de ne pas l'avoir manger.

- Evidemment: le chocolat, c'est meilleur que les enfants! Déclara-t-il simplement avant de s'éloigner.

Quand il fut enfin sorti des Terres Interdites, le démon se retourna pour jeter un coup d'œil à la grande étendue hostile dont il ne pouvait définir les limites. Il ne voyait déjà plus le dragon. Il fit volte face et se dirigea d'un pas vif jusqu'à atteindre un arrêt de bus. Il dû attendre et cela l'insupporta. Le ciel s'obscurcissait. Il allait certainement se faire réprimander. Cela dit, il avait encore largement le temps pour trouver une excuse potable.

Lorsqu'enfin le bus arriva, le jeune garçon se précipita sur un siège libre. Ah comme cela faisait du bien après une journée de marche intensive de se poser un peu! Il lutta pour ne pas laisser le sommeil l'emporter durant le trajet. Heureusement, lister les idées d'excuses qu'il pourrait éventuellement sortir à ses parents lorsqu'il aurait à les affronter l'aidait à se maintenir éveillé.

Il lui fallut marcher un peu avant d'enfin parvenir chez lui, sa tenue et ses blessures attirèrent l'attention des servants, mais il n'en avait cure. Il ne croisa pas ses parents et le majordome l'avertit que ces derniers étaient à une soirée avant de donner des directives à des servantes afin qu'elle s'occupe du jeune maître. Elles allèrent lui préparer un bain chaud, des vêtements propres et un dîner digne d'un prince que le petit garçon mangea sans appétit. Finalement, l'eau des Terres Interdites avait un bien meilleur goût que ce jus de fruit rendu fade par la solitude...

[Sujet terminé ^^]

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